Filière des oléagineux : Pourquoi le Cameroun doit importer 20 tonnes d’huile de palme supplémentaires ?
Cette importation est une mesure conjoncturelle prise par le gouvernement pour résoudre le déficit de la production nationale.
Le Cameroun fait face à un déficit structurel de la matière première (huile de palme) de l’ordre de 160 tonnes. Le ralentissement des approvisionnements est en train d’être résolu. Le gouvernement examine en ce moment une requête formulée par le comité de régulation de la filière des oléagineux, en vue d’une autorisation d’importation, à des conditions préférentielles, d’une cargaison supplémentaire de 20 000 tonnes pour le compte de l’année en cours.
Au cours de la conférence de presse organisée le 10 juin par l’Asroc, des précisions ont été données. Grace aux avantages prévus par la loi de 2013, révisée en 2017, portant incitation à l’investissement privé, les transformateurs ont multiplié les investissements dans cette filière, occasionnant une augmentation substantielle de la demande d’huile de palme au Cameroun ces dernières années. Le Cameroun fait donc face à un déficit structurel de la production de l’huile palme de l’ordre de 130 000 tonnes chaque année.
Selon les données du ministère de l’agriculture, l’offre locale d’huile de palme est passée de 343000 tonnes en 2014 à 413 000 tonnes en 2018, or, il était projeté à 450 000 tonnes en 2020. Selon ces données, il existe donc toujours unb réel déséquilibre entre l’offre et la demande. L’Asroc estime la demande nationale à plus d’un million de tonnes.