Exécution du budget 2020 : Le Cameroun affiche des taux au-delà des prévisions

C’est l’essentiel à retenir du récent passage du ministre des Finances, Louis Paul Motaze devant la Commission des Finances et du Budget.

Pendant un peu plus de deux heures, le 15 novembre dernier, la commission des Finances et du Budget réunie à la salle des commissions de l’Assemblée nationale a planché sur le projet de loi portant loi de règlement de la République pour l’exercice 2020. Face aux membres de cette commission présidée par l’honorable Ayayi, le ministre des Finances Louis Paul Motaze, représentant le gouvernement s’est plié à l’exercice annuel qui constitue un moment indiqué pour le pouvoir législatif d’exercer son contrôle sur le gouvernement. Pour le cas d’espèce, il était question pour le membre du gouvernement de rendre compte aux élus de la nation, membres de la commission des Finances et du Budget de l’utilisation des ressources budgétaires votées en loi de finance au titre de l’exercice qui s’achève. De ce jeu de question réponse, il ressort que l’économie camerounaise en dépit de nombreuses crises notamment économique, sociopolitiques et sécuritaires est demeurée résiliente. Mieux encore l’exécution du budget a affiché des taux d’exécution au-delà des attentes.

Résilience

Ainsi, a-t-on appris de prime à bord au cours de la communication du ministre des Finances que le projet de loi de règlement en débat a porté sur les autorisation budgétaires élevées en ressources et en emplois à 4 409 047 000 000 de francs CFA. Bien plus a indiqué, Louis Paul Motaze, l’exécution du budget de l’exercice 2020 a porté sur 166 programmes déclinés en actions et assortis chacun d’un objectif mesurable à base d’indicateur de performance. De manière détaillée, les ressources de l’État constituées de recettes nettes du budget général hors emprunt se sont élevées à la somme de 3 134,2 milliards de F CFA sur des prévisions révisées de 2 741,5 milliards. Soit un taux de 114,3%. Les ressources des comptes d’affectation spéciale quant à elles ont été réalisées à hauteur de 200,2 milliards de F CFA sur des prévisions de 193,2 milliards. Soit un taux de 103,6%. Des résultats positifs justifiée selon le Minfi par « les bonnes performances réalisées dans le recouvrement des recettes pétrolières à hauteur de 428,2 milliards de F CFA, soit 158,8% et les recettes fiscales qui se sont élevées à 2 563,0 milliards soit 107,9% largement au-dessus des prévisions révisées lesquelles les avaient situées respectivement à F CFA 269,7 milliards et à F CFA 2 374,8 milliards.

Par ailleurs, a poursuivi le ministre en charge des finances « les dépenses nette du budget général ont été exécutées à hauteur de F CFA 3928,0 milliards y compris les prêts net de 41,8 milliards de F CFA sur des dotations révisées de 3 926,3 soit un taux d’exécution de 98,9%. Les charges des comptes d’affectation spéciale ont été réalisées à hauteur de 192,2 milliards de F CFA sur des prévisions révisées de 223,7 milliards soit un taux de 85,9% ». De façon particulière, les dépenses du budget général par grande composante ayant été réparties entre les dépenses courantes exécutées à hauteur de 2 824,4 milliards de F CFA sur prévision de 2 833 soit un taux d’exécution de 99,7%. Et les dépenses en capital réglées par un montant total de 1 061,8 milliards de F CFA sur une prévision révisé de 1093,1 milliards soit un taux de 97,1%. Des taux d’exécution et bien d’autres qui vont au-delà des attentes du gouvernement. Preuve de la résilience de plus en plus accrue de l’économie camerounaise au milieu de ces flots de crises internes. Ajoutées à cela des contingences externes telles que : La relance timide de l’économie mondiale après la restriction des activités et les perturbations économiques causées par le Covid-19 ; la deuxième vague d’infection à ce virus déclenchée dans plusieurs pays au troisième trimestre de l’exercice qui tire à sa fin ; les incertitudes liées aux négociations entre l’UE, la Grande Bretagne pour la conclusion d’un accord commercial post-brexit ; etc.