Le Pr. Serge Etoundi Ngoa, Ministre de l’Education de Base à donné une conférence de presse à Yaoundé le 25 Mars 2022 en vue de mettre à la disposition de l’opinion nationale, les mesures prises par le Président de la République pour désamorcer le mot d’ordre de grève annoncé par les syndicats des enseignants du primaire et de la maternelle.
Dans un exercice de communication qui a duré plus de 2h, le Ministre a trouvé les mots justes pour expliquer à la communauté éducative et à l’opinion nationale les nouvelles mesures du Chef de l’Etat qui vise à satisfaire les revendications des maîtres et maîtresses d’écoles en service sur toute l’étendue du territoire national. Il a pris la peine d’examiner les doléances des syndicats des instituteurs. Il a entre autres déclaré : « En juillet 2022 les rappels des instituteurs seront pris en compte ; en Août 2022 les effets relatifs aux intégrations des instituteurs seront effectifs ; après suivra l’évaluation et l’apurement des dettes y compris les rappels induits ; avec une mise à jour prévue dès Janvier 2023… ». Pour davantage éclairer les lanternes le Ministre a précisé :
« …La dette du Minedub date de l’année 2010. et les chiffres disponibles font état de 5200 avancements, 1857 dossiers de non logement traités, 4586 nouvelles recrues, avec 2231 déjà payés ce mois de Mars 2022, contractualisation de 1000 instituteurs ordonné par le Chef de l’Etat, 2113 dossiers en instance de traitement, 3383 instituteurs en cours d’intégration(validés et déjà envoyés à la solde pour traitement), 9615 affectations pour nécessité de services inhérente à la durée au poste et aux problèmes de maladies, 423 déplacés internes, 13 mutations », et puis qu’il faut toujours manier la carotte et le bâton on a 54 fonctionnaires révoqués ».
Ces statistiques révèlent à suffisance l’intense activité à la quelle est confrontée le Minedub au quotidien. Malgré ce déploiement, les complaintes et les menaces de débrayage brandis par les personnels enseignants persistent : «… là où il faut agir de toute urgence pour calmer les esprits, c’est au niveau : -Primo ; de l’immatriculation des instituteurs, –Secundo ; la prise en compte des nouvelles recrues qui sont dans les zones reculées,-Tercio ; la prorogation de l’âge des recrutements ce qui permettra de prendre en compte les enseignants comme mois (et nous sommes nombreux qui avons le Capiem) qui attendons que notre situation soit régularisée depuis plus de 20 ans», affirme Mme Manekeng Teleming Olivia Vice-présidente chargé des Maîtres des Parents(MP) du Syndicat National des Instituteurs Contractuels et Maîtres des Parents(SNICOMP).
Le Pr. Etoundi Ngoa a également insisté lors de cette conférence de presse sur l’importante responsabilité des acteurs des médias qui doivent éviter toutes équivoques, face à cette situation délicate, en servant à l’opinion publique une information non seulement équilibrée, mais aussi et surtout qui tient compte du contexte économique sous-régional et mondial difficile qui imposent des gymnastiques budgétaires particulièrement austères.
Les instituteurs doivent faire confiance aux mesures prises par le Chef de l’Etat face à ces revendications somme toutes légitimes, d’autant plus qu’un nombre important d’enseignants du secondaire (plus de 20 000) bénéficient dès ce 25 Mars 2002 des mesures nouvellement prises afin de résorber à cout et à moyen terme les problèmes posés. Donc, a-t-il conclu «…les choses vont s’arranger progressivement, suivant les promesses du Président Paul Biya ; il suffit d’être patient ».
Source: 21st Century’s Ch. Patrice Djomo