Face à la presse ce 30 mars 2022, le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a instruit à la population de serrer les coudes et de revoir les habitudes de consommation, compte tenu de la flambée des prix du blé (20,7%), du maïs (21,2%) et de l’or, (31,2%).
Depuis environ un mois, les prix des produits de première nécessité ont augmenté sur le marché mondial. Au Cameroun, cette situation a fait couler l’encre au cours de cette même période. Face au désarroi des populations, le ministre du commerce explique que cette situation n’est pas propre au Cameroun, et qu’il faudra davantage serrer les coudes dans les jours à venir. Selon le Mincommerce, il faut impérativement revoir notre façon de vivre « Nous ne pouvons plus continuer de dépendre de l’extérieur et prétendre assurer notre mieux être. Le contexte nous impose de nous remettre en cause et de revoir notre façon de vivre ».
Et pour y parvenir, le membre du gouvernement suggère des achats groupés « Les consommateurs sont appelés à acheter en groupes et forcément moins cher. Le gouvernement est disposé à accompagner les associations de consommateurs dans cette nouvelle mouvance » a indiqué le Mincommerce. Le gouvernement a mis sur pied un système d’achat groupé de produits de grande consommation au bénéfice des commerçants. Ils peuvent ainsi acheter à des prix préférentiels et revendre aux consommateurs dans les mêmes conditions.
Des mesures ont également été prises dans d’autres secteurs, visant l’allègement ou l’exonération à l’importation pour soutenir les consommateurs. Dans le secteur des produits pétroliers et du gaz domestique par exemple, le Chef de l’État a instruit de garder les prix inchangés en dépit de la volée des cours du baril.
Même si les marchés camerounais ne connaissent pas encore une véritable pénurie, il faut quand même rester vigilant au vue des chiffres révélés par le Mincommerce « le prix de la tonne de blé a subi une augmentation sur le marché international de 27,77% sur la période 2020-2021, pendant que le maïs augmentait de 56,85%. Du côté des oléagineux, le prix de la tonne d’huile de palme progressait de 53,38%, l’huile de soja de 67,35% et l’huile de palmiste de 86,03%. Dans le secteur de la métallurgie et du fer, le prix de la tonne d’aluminium s’est accru de 45,12%, le fer de 48,46%, le cuivre de 50,91% et l’étain de 89,10% ».
L’Ukraine et la Russie sont les plus grands exportateurs de céréales, oléagineux, engrais, gaz, pétrole et bien d’autres produits. D’où l’augmentation depuis le début de la crise du prix du blé de 20,7%, du maïs de 21,2% et de l’or de 31,2%. S’agissant des oléagineux, le ministre du Commerce signale l’extrême rareté de l’huile de tournesol parce que l’Ukraine et la Russie pèsent à eux seuls de 80% des exportations mondiales.