Le ministre de l’Eau et l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba a visité l’infrastructure ce 27 juin 2022. Objectif, évaluer l’état d’avancement des tests de performance de ladite centrale dont la construction a démarré en 2012 et qui devait être mis en service partiel en juillet 2018, après un premier report. Cela n’a été fait qu’en 2019 en raison des défaillances rencontrées pendant la phase des tests.
La mise en service depuis deux semaines du barrage de Mékin est une bonne nouvelle pour plusieurs localités des régions du Centre et du Sud, désormais alimentées en électricité grâce à ce barrage. Gaston Eloundou Essomba a apprécié le niveau des travaux de réhabilitation par l’entreprise Eneo. A en croire les explications du Minée, pour une injection optimale de l’énergie électrique produite par cette centrale, la société Eneo devra achever la réhabilitation de la ligne de distribution d’électricité de 30 kilovolts Mbalmayo-Sangmelima-Ndjom Yekombo. La fin des tests de performance est annoncée à la fin du mois de juillet 2022 et la réception définitive de l’aménagement hydroélectrique programmée au 4ème trimestre de 2022.
La disponibilité de cette ligne devrait garantir une injection optimale de l’énergie électrique produite par ladite centrale dans le RIS. Rappelons qu’en 2020, à cause d’une panne sur la « bobine du point neutre », cette centrale a été mise à l’arrêt. La société Hydro Mekin en charge de l’exploitation de l’ouvrage a procédé à son remplacement et les essais techniques ont été lancés pour une mise en service commerciale prévue en janvier 2021. Mais ces essais ont été plus longs que prévu et c’est finalement en cette année 2022 que les premières injections de MW dans le RIS sont effectives.
D’un coût de 27 milliards de FCFA dont 75% fournis par Exim Bank of China et 25% par l’Etat du Cameroun, le barrage hydroélectrique de Mekin dans l’arrondissement de Meyomessala (Sud) a été construit par l’entreprise chinoise China National Electric Engineering Corporation (Cneec). Elle est essentiellement destinée à alimenter en électricité les huit communes du département du Dja et Lobo, grâce à une ligne d’évacuation d’énergie de 33 kilomètres.