Le ministère de la santé publique en partenariat avec la Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation (EGPAF) a partagé les 6 et 7 juillet, les résultats de deux interventions de recherche sur la lutte contre la tuberculose infantile. De ces résultats, il ressort une pratique prometteuse pour lutter contre la tuberculose infantile, qui, bien que traitable, continue de représenter une menace pour de nombreux enfants.
L’étude appelée « étude INPUT » a démontré que l’offre de services antituberculeux sous forme d’un ensemble de services de soins de santé infantile améliore l’identification et la prise en charge des enfants atteints de tuberculose. Les résultats de l’étude INPUT au Cameroun observés sur fond de pertubation des services de lutte contre la tuberculose pendant le covid-19 ont montré que le nombre d’enfants diagnostiqués avec la tuberculose a été multiplié par 10 lorsque les services de prise en charge ont été intégrés dans les unités de soins infantiles déjà existants.
L’étude INPUT vient de démontrer qu’il est encore possible d’augmenter le nombre d’enfants diagnostiqués avec la tuberculose en offrant au personnel soignant un renforcement des capacités et des supervisions de suivi. Neuf enfants sur 10 diagnostiqués avec une tuberculose ont été diagnostiqués cliniquement dans Cap-TB. Ce qui renforce l’importance d’assurer des diagnostics cliniques de qualité afin d’identifier plus d’enfants atteints de la maladie et de les mettre sous traitement, à la grande satisfaction des pouvoirs publics. « Nous venons de recevoir les résultats de recherche du projet Cap-TB, qui est un projet qui était dédié à la tuberculose en milieu pédiatrique. Grace aux résultats de ces recherches, on a pu mettre en exergue que la tuberculose chez les enfants est une réalité au Cameroun. Au cours de ce projet, il y a eu un certain nombre de modèles de dépistage, et de prise en charge préventive et curative des enfants vulnérables ou infectés par la tuberculose. Les résultats de ces recherches ont montré une amélioration de la prise en charge et de l’enrôlement de ces enfants, vont être utiles dans le cadre du programme de lutte contre la tuberculose » fait savoir la chef de division de la recherche opérationnelle au ministère de la santé publique zoung-kanyi Bissek.
Pour le Dr léonie SIMO, responsable de la mise en œuvre du projet caP-TB au Cameroun, « Les enfants atteints de tuberculose doivent être identifiés rapidement et mis sous traitement avant qu’ils ne deviennent extrêmement malades. Les enfants en particulier ceux infectés par le VIH ou qui ont moins de 5 ans, sont plus susceptibles de développer une tuberculose active. Il s’agit d’un grand pas, car, diagnostic, de nombreux enfants atteints de tuberculose risquent mourir ».
La deuxième étude intitulé CONTACT a confirmé qu’un modèle communautaire pour identifier, dépister et offrir un traitement préventif aux enfants exposés à la tuberculose au sein du ménage est bien accepté et peut être très efficace pour garantir que les contacts enfants reçoivent un traitement préventif et le complète. La meme étude démontre que le schéma préventif plus court de 3 mois est très bien toléré chez les jeunes enfants, soutenant son utilisation en routine pour raccourcir le traitement préventif de la tuberculose et la possibilité de le dispenser par des agents de santé communautaires formés et supervisés. En plus, le dépistage du VIH peut être intégré aux activités de dépistage de la tuberculose au niveau communautaire. Cela aidera à identifier facilement les personnes vivant avec le VIH et faciliter leur accès aux soins, en particulier chez les contacts adultes.