Les travaux de l’école africaine des métiers d’architecture et d’urbanisme se sont ouverts ce 7 décembre à Yaoundé sous la houlette de madame le ministre de l’habitat et du développement urbain Célestine Ketcha Courtes, présidente en exercice du conseil d’administration de l’EAMAU. Pendant ces travaux de deux jours, Les participants sont appelés à redoubler d’efforts pour relever les défis qui se dressent devant l’EAMAU notamment en ce qui concerne les progrès et de développement à l’international de l’institution, afin de la rendre plus performante face aux enjeux futurs liés à la formation des cadres de haut niveau, capables d’affronter les défis de l’urbanisation.
Dans son propos liminaire, Le Directeur Général a insisté sur la nécessité de doter l’EAMAU d’un budget pour l’année 2023 afin de lui permettre de faire valablement face à sa gestion au quotidien. la présente session va se consacrer à l’examen des budgets, notamment le Budget du directeur général sur les activités de l’année 2021 2022, l’état de mise en œuvre des résolutions de la SND30, les rapports de la direction administrative et des finances sur l’exécution du budget 2021, les rapports du commissaire aux comptes des exercices budgétaires 2021 et l a présentation du budget 2023.
Les experts plancheront sur ces points afin d’apporter des recommandations nécessaires. “l’EAMAU apparait comme une école qui devrait former ceux-là qui doivent accompagner le gouvernement à avoir des villes harmonieuses, bien bâties, et avec les défis de l’urbanisation non maitrisée que nous voyons aujourd’hui, du fait de la surpopulation de nos capitales, il est plus que jamais urgent que l’EAMAU redéfinisse les stratégies. c’est pour ça que pendant deux jours, les experts vont travailler sur des projets proposés par la direction générale” a fait savoir Célestine Ketcha Courtes.
L’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme, l’EAMAU, a formé, depuis sa première rentrée en novembre 1976 à ce jour, 1879 cadres de haut niveau dans les domaines de l’Architecture, de l’Urbanisme et plus récemment de la Gestion de la ville en Afrique. Elle a formé depuis lors des étudiants provenant de 18 pays des espaces CEMAC et UEMOA sur les problématiques de la conception et de la gestion des villes africaines. Notre pays est un des membres fondateurs et sa tutelle est assurée par le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain.
Actuellement, 87 étudiants, toutes filières confondues sont en formation et sont pris en charge par l’Etat du Cameroun. Après plus de 46 années d’existence, L’EAMAU ambitionne de se positionner comme un outil pédagogique pour répondre aux défis de l’urbanisation galopante des villes africaines. À ce jour, le service de l’EAMAU s’étend sur 14 pays d’Afrique francophone au Sud du Sahara. Il s’agit notamment des Pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale.
L’école offre la formation des architectes, urbanistes et gestionnaires urbains capables de maitriser les enjeux de l’urbanisation des villes africaines.
La formation offre un enseignement Bac+5, dans le système LMD, ancré dans les techniques de la conception, de la planification spatiale avec un degré avancé d’analyse et d’anticipation dans leur domaine d’expertise. La résidence étudiante qui est située dans l’enceinte de l’école dispose de 80 chambres. Ces chambres sont réparties par pays et suivant un certain nombre de critères de sélection (le mérite : moyenne de classe ou résultats au concours d’entrée, le genre et les handicaps). Plus de 104 lits sont disponibles. Ceux qui ne trouvent pas de place à la résidence louent des villas dans les quartiers environnants.