Un groupe de travail Santé Mentale et Soutien Psychosocial au niveau national sera mis sur pied, sous le lead du ministère de la santé publique (Sous-direction de la santé mentale) et le co-lead de (Organisation Internationale pour les Migrations, et Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avec la participation active basée sur les avantages comparatifs respectifs du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). L’Atelier de validation des termes de références du groupe de travail national Santé Mentale et Soutien Psychosocial (SMSPS) au Cameroun organisé ce 07 décembre à Yaoundé, avait pour but de renforcer la mobilisation des acteurs autour de la problématique de la Santé Mentale et du Soutien Psychosocial au Cameroun.
Au Cameroun, la santé mentale porte encore le poids de la stigmatisation, ce qui découragent les personnes dans le besoin à demander de l’aide.
Alors que 14% de la charge mondiale de morbidité est attribuée à ces troubles, la plupart des personnes affectées – 75% d’entre elles vivent dans les pays à faible revenu et ne peuvent accéder au traitement dont elles ont besoin, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Malheureusement, le Cameroun ne fait pas l’exception et il n’y a que peu des psychiatres (quatre actifs) qui travaillent dans les établissements de santé mentale publiques et prennent en charge des malades mentaux (Hôpital Jamot Yaoundé et hôpital Laquintinie de Douala).
Dans presque toutes les régions; les unités de santé mentale dans les hôpitaux régionaux ne sont pas fonctionnelles en raison du manque de personnel spécialisé. Prêtres, pasteurs et tradipraticiens tentent de combler cette lacune et soignent les malades mentaux; souvent en vain.
Cependant, comme dans de nombreux pays, la crise COVID-19 a permis de sensibiliser les populations sur son impact psychologique, éclairant ainsi l’importance de la santé mentale dans l’accès aux soins plus globaux. le gouvernement camerounais et ses partenaires internationaux travaillent d’arrache-pied pour une meilleure sensibilisation et prise en charge des personnes testées malades. L’enjeu majeur étant, de travailler sur la stigmatisation des malades et d’aider à modifier la perception de cette maladie.
Le Gouvernement du Cameroun a placé la problématique de la santé mentale parmi ses priorités et le ministère de la Santé publique a saisi l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé Mentale célébrée (JMSM) le 10 octobre 2022, pour attirer davantage l’attention des partenaires sur la nécessité de renforcer leurs interventions. C’est dans ce cadre que l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a organisé le 25 octobre 2022 un atelier sur la Santé Mentale et le Soutien Psychosocial (SMSPS) au Cameroun sur le thème « Faire de la Santé Mentale et du Soutien Psychosocial une priorité au Cameroun : approches, défis et opportunités. »
L’Atelier de validation des termes de références du groupe de travail national Santé Mentale et Soutien Psychosocial (SMSPS) tenu ce 7 décembre à Yaoundé est une autre initiative de L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et ses partenaires en appui au ministère de Santé publique à travers la Sous-direction de la santé mentale . L’objectif général est de rendre opérationnel le groupe de travail national Santé Mentale et Soutien Psychosocial au Cameroun.
Il a été question de Valider les termes de références du groupe de travail national Santé Mentale et le Soutien Psychosocial au Cameroun ; Elaborer le plan de travail annuel dudit groupe. Les échanges et les discussions autour des enjeux de la Santé Mentale et du Soutien Psychosocial dans les différents secteurs ont permis d’identifier les défis auxquels font face les différentes parties prenantes.
Les opportunités pour accroitre les impacts en matière de santé mentale et de soutien psychosocial ont été envisagées surtout à travers l’amélioration de la coordination des actions des partenaires.