SOCIETE

Violences à l’école : Le gouvernement et les partenaires internationaux se mobilisent

Written by Annette Olinga

Le colloque international sur la violence en milieu scolaire s’est tenu à Yaoundé du 20 au 21 Décembre 2022, sous la houlette du ministère des enseignements secondaires et de ses partenaires internationaux. Objectifs, trouver des voies et moyens pour mettre fin à ce fléau qui menace la vie éducative.

En Janvier 2020 , Sieur Maurice TCHAKOUNTE, enseignant de mathématiques au lycée classique de Nkolbisson à Yaoundé est mort sous les coups de son élève sur le campus de l’établissement. En 2022, le coup de pied qu’un enseignant assène à son élève de première F3 au lycée d’Ambam entraîne la rupture de la rate de ce dernier. L’année d’avant, c’est un élève qui a réussi à poignarder son principal dans un collège au quartier Nkolbisson. Notre espace scolaire est devenu ces dernières années un véritablement coupe-gorge où l’on insulte, frappe, empoisonne et poignarde à tour de bras. Des exemples qui montrent à suffire que la violence en milieu scolaire au Cameroun est alarmante.

La rencontre de deux jours qui a réuni a Yaoundé, le gouvernement, les partenaires internationaux, les parlementaires, les acteurs de la société civile, les forces de l’ordre, les enseignants et élèves, a permis aux parties prenantes de réfléchir sur les causes des différentes formes de violences et de trouver des pistes de solutions. Selon le docteur Justin Koffi, Coordonnateur résident du système des Nations Unies, c’est une “occasion de réfléchir ensemble sur l’impact de la violence notamment liée à la consommation des drogues dans l’enseignement secondaire au Cameroun et sur les politiques publiques pour y faire face”, a-t-il déclaré.

Les élèves seraient, de l’avis des responsables du MINESEC, les principales victimes. les thématiques du colloque ont porté sur la réponse des pouvoirs publics à la montée des violences scolaires : les participants ont abordé la question du règlement intérieur, d’orientation-conseil, de clean-school, de contrôle-suivi. Il est difficile de lutter efficacement contre la violence en milieu scolaire si l’enseignant non seulement n’est pas acteur principal de ce combat mais en est lui-même victime à plusieurs titres, ce qui est le cas aujourd’hui.

Une des solutions proposées c’est la cartographie des risques de vulnérabilité liés aux violences qui n’est autre qu’une carte que les élèves conçoivent, accompagnés de leurs encadreurs pour identifier les différentes zones que peuvent subir des actes de violence.

Cette cartographie en début d’année, peut sensibiliser tous les enfants et peut servir de lutte contre la violence pour les encadreurs dans les établissements scolaires”. Ces dernières années les actes de violence ont pris des proportions inimaginables au Cameroun. Ni les élèves, ni les enseignants, ni le corps administratif scolaire n’est épargné.

 » Nous allons encourager les collègues à avoir des attitudes non violentes, pas agressives, nous allons aussi renforcer le dialogue avec nos élèves afin qu’on puisse bien se comprendre  » a déclaré Ebongué Ndongué du lycée classique de Meiganga au terme des travaux.

Au terme des réflexions de deux jours, plusieurs propositions ont été faites par les responsables des différents départements ministériels ainsi que des partenaires internationaux. des résolutions finales ont été adoptées et consignés dans un document stratégique qui sera soumis à l’attention de la très haute hiérarchie de l’administration pour que des décisions soient prises afin de mettre un terme à ces violences qui gangrènent le milieu scolaire en affectent toute la jeunesse dans son ensemble.

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