Le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), avec le concours du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a organisé le 18 mars 2023 à Yaoundé, un « Forum sur le financement du développement économique, social, inclusif et durable». Un cadre de réflexion qui sert de plateforme de dialogue multi-acteurs pour explorer de nouvelles pistes de financement dédiés à cette ambition de l’État du Cameroun.
La stratégie Nationale de Développement a évalué les besoins actuels du Cameroun qui tournent autour 88 000 milliards de FCFA. Le but du forum était de présenter les besoins en financement de la SND 30, mais aussi les perspectives de financement, déterminer le gap et identifier les sources de financement, ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour les mobiliser. ” Il faut donc réfléchir à comment mobiliser les ressources. Le budget de l’Etat y contribue, mais au regard de son espace budgétaire limité ne peut pas tout supporter. Il est important d’aller chercher d’autres sources de financements dans le secteur privé, dans la diaspora, en ce qui concerne les obligations vertes dans le financement climatique, la promotion des partenariats publics- privés. Autant de questions qui feront l’objet d’approfondissements, dans la perspective d’adosser les financements aux objectifs sectoriels prioritaires” a fait savoir Alamine Ousmane Mey.
37% des besoins du Cameroun en matière de financements concernent le secteur des infrastructures. Il faut donc mobiliser des ressources orientés alloués au secteur des infrastructures. Pratiquement 20% , c’est la santé. La question centre est de relancer la croissance, créer des emplois, impulser l’industrialisation et transformer structurellement l’économie.
Au vu de plusieurs indicateurs, et en dépit d’importants efforts consentis par le gouvernement, la courbe et les perspectives de croissance du pays culminent autour de 4% ; autrement dit, bien en deçà du seuil de 8,2% escompté). Rendu à mars 2023, c’est pourtant environ 30% du crédit temps imparti qui a déjà été consommé. Une situation consécutive à une conjoncture internationale difficile, et à une conjonction de crises internes notamment sécuritaires, qui obèrent les ressources de l’État et limite sa marge de manœuvre.
Le rôle des partenaires techniques et financiers, précisément celui du Système des Nations Unies, est d’accompagner le gouvernement à cet effet en apportant une assistance technique et financière dans l’optique d’atteindre ses objectifs. Nous avons différents types d’efforts à mener à savoir la mobilisation des financements intérieurs et extérieurs y compris ceux de la diaspora et des partenaires techniques et financiers. La mobilisation des financements innovants. Nous espérons l’issu de ce forum, nous aurons un plan d’action qui permettra au gouvernement de mettre en œuvre les différentes activités dans l’optique de mobiliser les financements complémentaires dans l’optique de la mise en oeuvre de la stratégie Nationale de développement” a expliqué Alassane Ba, le Représentant Résident du PNUD par intérim.
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