SOCIETE

Inondations à l’Extrême-Nord: Les solutions du Mintp pour préserver les infrastructures routières

Written by Annette Olinga

Au cours d’une concertation tenue dans la ville de Maroua ce 06 Avril 2023, le ministre en charge des travaux publics a proposé, la construction accentuée des digues routes et l’augmentation des enveloppes destinées à l’investissement. L’objectif étant d’adopter des mesures de renforcement de la résilience des routes et ouvrages, atténuer l’effet des changements climatiques et inondations sur les infrastructures dans la région de l’Extrême-nord.

On observe de plus en plus une fragilité des infrastructures routières qui cèdent au gré des intempéries, entraînant de pertes énormes, des ruptures de trafic et des investissements de plus en plus importants. La région de l’Extrême-Nord a la caractéristique de mêler des montagnes aux vastes plaines, avec pour conséquence, un déversement des eaux et l’inondation de plusieurs zones.

L’étude menée sur la stratégie nationale d’adaptation et de résilience des infrastructures de transport aux effets des changements climatiques, dont les résultats préliminaires ont été présentés, doit permettre d’évaluer les changements climatiques importants au cours des 20 dernières années et leurs impacts sur les infrastructures de transport et analyser la vulnérabilité de ces infrastructures aux dangers naturels. Il est également question d’établir un état de vulnérabilité des réseaux de transport terrestre, maritime, aéroportuaire et fluvial et préparer des stratégies de réponses adaptées et progressives aux problèmes du changement climatique.

Il s’agit en outre de vérifier si les infrastructures de transport construites permettent de répondre aux évolutions possibles des différentes sollicitations (conditions moyennes et extrêmes) attendues sous l’effet du changement climatique, proposer des modifications et réviser les textes référentiels.

Le Ministre des Travaux publics a fortement recommandé une démarche concertée dans la conduite de l’étude et surtout, la prise en compte des contributions des chercheurs de l’Université de Maroua. Les premières mesures concernent de manière inéluctable, la construction des digues routes là où cela s’impose et l’amélioration des investissements en ce qui concerne les infrastructures de transport.

L’étude se déroule en trois étapes, un temps fort consacré à l’état des lieux, l’évaluation diagnostique de la vulnérabilité des infrastructures aux changements climatiques, l’identification des zones prioritaires; l’analyse des axes de résilience et d’adaptation des infrastructures de transport au Cameroun et l’élaboration d’un plan d’action, d’un programme prioritaire d’investissement et d’un cadre de mise en œuvre de la stratégie.

Les premiers résultats de cette étude vont permettre d’adapter les normes de construction des routes Mora-Dabanga-Kousseri et celles envisagées dans les prochains mois. À l’horizon, les projets envisagés dans leur phase de démarrage sur le terrain dans la région de l’Extrême – Nord, concernent l’amélioration des échanges avec le Nigéria à travers le bitumage des routes Maltam – Fotokol (Frontière Nigéria), Mora – Kourgui – Kolofata ;l’amélioration des échanges avec le Tchad à travers le bitumage des routes Maroua-Bogo-Pouss : section Bogo-Pouss, Bodo-Makary-Blangoua, Maltam-Goulfey ; l’amélioration de la fonctionnalité du corridor Douala – Ndjamena et le raccordement de la section Maroua-Mokolo à la route nationale n° 1.

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