19 mois après la reprise des travaux, les terrassements ne sont pas achevés. Cette situation a conduit à la décision du Ministre Emmanuel NGANOU DJOUMESSI ce jeudi 1er juin 2023, d’évaluer des prestations effectuées par l’entreprise et à élaborer dans les prochains jours, un solde de tout compte. Aucun ouvrage d’assainissement amorcé, des travaux d’ouvrage d’art non achevés, des mouvements de terre qui s’éternisent, un déficit en ressources humaines et matérielles, c’est le premier constat que l’on fait à l’entame des premiers kilomètres du lot Ntui-Ndjole, long de 60 Km.
Sur les 96 ouvrages hydrauliques à construire, seule 29 sont achevés en 19 mois de travail. Ci et là, des travaux d’aménagement des dalots entamés et abandonnés sans aucune raison de l’entreprise. Des ateliers de déblai amorcés depuis plus de huit mois et qui ne sont pas encore achevés, des camions bennes et engins neufs, ne reflétant pas les mouvements du chantier, des chasubles flambants et qui n’accusent pas l’usure du contact avec le soleil…
Côté ressources humaines, les ouvriers dictent leur loi le long du chantier, par défaut d’encadrement des personnels qualifiés, à l’instar des ingénieurs terrassement, des ouvrages d’art entre autres. S’agissant spécifiquement des ouvrages d’art, l’ingénieur recruté par l’entreprise n’a jusqu’ici fait que quelques travaux de réhabilitation. Au rang des préoccupations posées par le Ministre des Travaux publics, Maître d’ouvrage, l’organisation de l’entreprise dans la réalisation des ouvrages d’art, la production des agrégats et l’exécution des travaux de la couche de base.
A la carrière de Yalongo située au point kilométrique 47, les stocks de granulats ne permettent pas encore à l’entreprise d’entamer les travaux de la couche de base. Parmi les problèmes identifiés: la mauvaise organisation de l’entreprise qui ne permet pas d’améliorer la production; l’absence de visibilité sur la programmation des travaux de terrassement et d’ouvrages d’art; l’indisponibilité des granulats destinés à protéger la couche de fondation; le déficit en engins et l’inadéquation des matériels par rapport aux tâches à effectuer.
Depuis le démarrage des travaux, cinq mises en demeure servies à l’entreprise et qui n’ont pas été évaluées avec satisfaction. Le Ministre des Travaux publics a donc instruit dans les jours à venir, l’évaluation des prestations faites par l’entreprise, qui doit aboutir au solde de tout compte. A la mission de contrôle, il a recommandé plus de rigueur dans ses prestations.