Les travaux organisés par le bureau sous-régional de l’Afrique centrale de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont débuté mardi matin dans la capitale camerounaise Yaoundé et, se sont achevés ce 16 Novembre 2023. Les travaux de cette année sont placés sous le thème : “Amélioration des systèmes agroalimentaires et renforcement de la résilience des populations vulnérables dans l’espace CEEAC.
Athman Mravili, Coordonnateur de la FAO en Afrique centrale a fixé le cadre et les objectifs visés par la FAO à travers l’organisation des réunions de l’équipe multidisciplinaire du bureau sous régional de la FAO en Afrique centrale. Ces réunions a-t-il rappelé, sont un espace d’échanges d’informations, de bonnes pratiques, de leçons apprises, ainsi que de réflexions sur les thématiques prioritaires pour arrimer le travail de la FAO aux besoins et attentes des pays d’Afrique centrale.
Les réunions du MDT sont des moments uniques pour partager les réalisations de la FAO et ses partenaires en Afrique centrale, échanger sur les leçons apprises et les bonnes pratiques et convenir des priorités, stratégies et options futures pour mieux cibler le travail de la FAO en Afrique centrale. Selon le coordonnateur de la FAO, ces réunions se fixent comme objectifs de réunir les acteurs clés, « les experts et les praticiens, publics et non étatiques ainsi que les décideurs politiques de la sous-région pour discuter de la situation, des défis et des opportunités liés à la sécurité alimentaire et à la résilience des populations. Elle vise également à identifier des solutions innovantes et à formuler des recommandations concrètes pour juguler de façon durable les principaux goulets d’étranglement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’espace CEEAC. ».
la Commission Economique des Etats de l’ Afrique Centrale tient à ce que le secteur privé, déjà au cœur de différentes chaines de valeurs depuis plusieurs années soit dorénavant au cœur des réflexions, le secteur privé doit être placé au cœur du modèle à construire pour le développement réel des systèmes alimentaires de l’Afrique centrale. La commission de la CEEAC tient dans ce sens à concentrer ses efforts dans un premier temps sur la mise en place d’un modèle de développement des bassins de production en s’appuyant sur certaines expériences en cours dans les Etats membres.
Ouvrant officiellement les travaux du MDT, Gabriel MBAIROBE, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural a exprimé toute la reconnaissance du Gouvernement du Cameroun à l’endroit de la FAO pour « sa contribution constance au développement de l’Agriculture en Afrique Centrale ». Le membre du Gouvernement a également manifesté sa reconnaissance à l’endroit du Directeur Général de la FAO pour la confiance placée au Cameroun pour abriter les présentes assises et souligné que les présentes assises « donnent l’occasion aux experts de se pencher sur les problématiques inscrites à l’agenda afin de trouver des réponses aux différents défis liés au développement des systèmes alimentaires dans la sous-région.
Pendant trois jours, les échanges ont permis de donner à chaque pays participant et selon son profil spécifique, l’occasion de concevoir des solutions pérennes à adopter et visant à optimiser, à développer des initiatives appropriées pour produire son alimentation de base, à garantir son développement durable en renforçant la résilience de ses populations. Le thème choisi cette année se justifie du fait qu’en dépit d’énormes potentialités naturelles, un contexte climatique généreux et une population jeune, l’espace CEEAC reste confronté à une série de défis socio-économiques et environnementaux qui ont un impact significatif sur la sécurité alimentaire et la résilience des populations.
Des facteurs tels que le changement climatique, la dégradation des sols, les conflits, les migrations et la croissance démographique rapide exercent une pression considérable sur les systèmes agro-alimentaires de la région. Avec un taux de pauvreté avoisinant 45 %, 30 % de la population générale ayant un accès insuffisant à une alimentation adéquate, un taux moyen de malnutrition infantile de 15 %, plus de 2 millions de réfugiés internes, un taux moyen d’analphabétisme de l’ordre de 65 %, seulement, 20 % des ménages vulnérables de l’Afrique centrale avaient accès à des mécanismes formels de protection sociale, mettant en évidence un besoin crucial d’initiatives pour renforcer la résilience des populations.
La rencontre de l’équipe multidisciplinaire rassemble tous les représentants pays de la FAO en Afrique Centrale ainsi l’ensemble des parties prenantes des gouvernements, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), les bailleurs de fonds, les représentants de coopératives agricoles ainsi que tous les autres acteurs intervenants dans l’appui au développement agricole et rural, pour ensemble passer en revue les principales réalisations de la FAO, les défis et difficultés en vue d’ apporter des corrections et suggérer des solutions pertinentes dans la perspective d’atteindre l’agenda 2030 de « FAIM zéro » son objectif stratégique dans le monde.