ENVIRONNEMENT

La finance climatique au coeur d’un plaidoyer des jeunes africains à Yaoundé

Written by Annette Olinga

L’initiative est portée par des jeunes africains. Le forum inaugural des jeunes sur le financement de l’adaptation en Afrique, s’est tenu du 16 au 18 Novembre 2023 à Yaoundé. Un évènement historique qui a réunit des jeunes leaders et des activistes de tous le continent africain, pour discuter et exiger une action urgente sur l’un des problèmes les plus pressants de notre époque, l’adaptation aux changements climatiques.

l’Afrique contribue le moins aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les effets des changements climatiques se font déjà sentir sur l’ensemble du globe, menaçant des vies, nos moyens de subsistance, notre biodiversité et nos perspectives de développement. Des sécheresses et des inondations, l’élévation du niveau de la mer, en passant par les conflits et les déplacements.

Ce phénomène représente une menace existentielle pour le présent et l’avenir de l’Afrique. . En que tant pays doté d’écosystèmes diversifiés et de richesses naturelles, le pays est confronté à de multiples menaces liés aux changements climatiques. Nos forêts qui couvrent plus de 40% de notre superficie, abrite plus de la moitié des espaces fauniques d’Afrique, sont soumises à une pression croissante dûe à la déforestation, la dégradation des paysages forestiers et aux incendies.

L’ agriculture qui emploie plus de 70% de notre population et qui représentante plus de 20% de notre PIB, souffre des aléas climatiques et de la dégradation des sols. Nos zones côtières, qui accueillent des millions des personnes et hébergent les activités économiques vitales, sont exposées à l’élévation du niveau de la mer, à l’érosion côtière et à l’infusion d’eau salée.

En réaction à ces contrainte et sous la conduite éclairée du Président de la République, Son Excellence Paul Biya, le Gouvernement du Cameroun est pleinement engagé à relever ces défis et à construire un avenir résiliant au climat. Nous avons élaboré et mis en œuvre diverses politiques et stratégies, pour intégrer l’adaptation aux changements climatiques dans nos plans de développement nationaux. 

Nous avons également ratifié l’accord de Paris sur le climat et soumis notre contribution au niveau national, qui présente nos objectifs et actions ambitieux pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et nous adapter aux impacts du changement climatique. Par ailleurs pour soutenir la veille climatique, nous avons créé l’Observatoire national sur les changements climatiques (ONAC), pour suivre, évaluer et aider à la prise de décision en matière de changement climatique a indiqué le ministre de l’environnement.

les engagements pris dans le cadre de la convention cas des Nations-unies sur les changements climatiques, notamment l’accord de Paris, devraient être respectés et appliqués, pour permettre d’appliquer toutes les options d’appuis financiers adéquats, prévisibles et transparents, pour l’adaptation aux changements climatiques en Afrique. Et selon le programme des Nations-Unies pour l’environnement, l’Afrique a besoin d’au moins 50 milliards de dollars par an d’ici 2030, pour développer des actions d’adaptation. Cependant le niveau actuel du financement est loin d’atteindre ce montant. Et la plupart de ces appuis se présente sous forme de prêts plutôt que de dons. 

D’où l’organisation du forum YOFAFA qui a réuni des jeunes de différents pays. Organisé par ACSEA en partenariat avec PACJA, GIZ et la Fondation Bill et Melinda Gates. Cette conférence est « un appel à des échanges francs sur l’architecture actuelle du financement climatique mondial et son déséquilibre ; et répertorie les sources existantes de financement climatique ciblant les besoins et déficits du continent. Elle a été  l’occasion d’étudier plus en détail des instruments innovants de financement climatique susceptibles de renforcer la résilience et d’assurer une transition énergétique qui profite au continent .

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Annette Olinga

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