La ville de Yaoundé au Cameroun abrite ces 4 et 5 Décembre 2023, la commémoration du 20e anniversaire du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’homme et la Démocratie en Afrique centrale, dans le cadre du 75e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de L’homme. Une occasion pour l’ensemble des pays d’Afrique centrale de marquer un temps d’arrêt afin de revisiter ce qui a déjà été fait en terme d’avancées et de se projeter dans le futur avec des perspectives devant contribuer à la réalisation de l’initiative Droits Humains 75 du Haut commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme Volker Türk.
Au bout de 20 ans d’activités, le bilan est globalement satisfaisant dans la sous-région Afrique centrale. Le Centre des Nations Unies pour la promotion des Droits de l’homme et de la Démocratie en Afrique centrale dont le siège est à Yaoundé au Cameroun, grâce à son action, a permis de créer des Commissions nationales des Droits de l’homme dans la plupart des pays. L’engagement des pays n’a pas faibli à travers la ratification d’instruments régionaux et internationaux sur les Droits économiques et sociaux, les femmes, les enfants, les personnes vivants avec un handicap, et les populations autochtones.
Les États continuent de coopérer avec les mécanismes régionaux et internationaux, pour la mise en oeuvre de ces instruments, en soumettant des rapports périodiques et en prenant des mesures au niveau national pour assurer la mise en oeuvre des recommandations des mécanismes conventionnels et non conventionnels ” Il faut se réjouir du fait que sur le volet démocratie, il ya l’ancrage de la Démocratie à travers la garantie des libertés fondamentales dans les constitutions, les textes de lois. La gouvernance a des passerelles qui permettent la participation à des élections à intervalle régulier” s’est réjoui Nouhoum Sangaré le Directeur Régional du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’homme et de la Démocratie en Afrique centrale.
Durant son parcours, le Centre a accompagné les États de la sous région pour la ratification et la mise en oeuvre de l’ensemble des principaux instruments juridiques internationaux des Droits de l’homme. Les consultations sous-régionales et Nationales organisées par le Centre, ont été un espace de dialogue sur des préoccupations liées à l’inclusion et à la participation politique des groupes discriminés, tels que les personnes handicapées. L’autre priorité du Centre aura été la création des Institutions Nationales des Droits de l’homme. Leur expansion en Afrique centrale a été un acquis pour les pays où ces institutions bénéficient des attributs d’indépendance, d’efficacité et de crédibilité.
Malgré ces avancées louables, on déplore toujours le fait que, le plus souvent, les élections sont suivi de violence, et que les résultats sont contestés. Le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’homme et la Démocratie en Afrique centrale, est justement interpellé à ce niveau pour relever de nombreux défis. La pauvreté, les inégalités entre personnes, ne sont pas en reste. Des défis qui sont posés sur la table pendant ces deux jours de commémoration du 20e anniversaire du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’homme et la Démocratie en Afrique centrale.
Il est question à travers cette célébration, de présenter les réalisations du Centre en Afrique Centrale au cours des 20 premières années, d’examiner les défis actuels et les perspectives en termes d’opportunités, de renforcement de la coopération autour des questions des Droits de l’homme et de la Démocratie dans le contexte de la mise en oeuvre de l’agenda 2030 et 2063 de l’Union africaine; de renouveler l’engagement des États et, d’autres acteurs en vue de partenariats plus renforcés en faveur de la paix; d’encourager les États et autres acteurs à s’engager de manière concrète à réaliser des progrès spécifiques en matière des droits de l’homme et de plaider en faveur du renforcement de la mission et des moyens d’actions du Centre.
La commémoration du 20e anniversaire du Centre aboutira à l’adoption de la Déclaration de Yaoundé en tant que moyen de renouvellement et de renforcement de l’engagement des États d’Afrique centrale et d’autres acteurs et partenariats en matière de Droit de l’homme et de Démocratie.