ECONOMIE

Bilan et perspectives du Mintp: L’interview du ministre à la fin de la conférence semestrielle

Written by Annette Olinga

Le ministre des travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi a accordé une interview à la presse, à l’issue de la conférence semestrielle des services centraux et déconcentrés du Mintp qui s’est achevée ce 25 janvier sous le thème : Exécution efficace et suivi rigoureux des projets d’infrastructures relevant du Mintp: outils, méthodes et rendus. Il a fait le bilan des actions menées par son département pour améliorer l’état du réseau routier du pays, et a annoncé les perspectives pour l’année 2024.

Quel est le bilan de la conférence semestrielle du Mintp ?

Nous avons eu l’occasion de partager avec nos collaborateurs les outils et les méthodes que nous connaissons pour rechercher davantage d’efficacité dans l’exécution et le suivi des projets d’infrastructures relevant du Mintp.  Il s’agit à la vérité d’optimiser l’utilisation des moyens dont nous disposons pour répondre aux besoins des usagers. Nous avons un réseau routier de 121873 km, dont près de 2500 km de nouvelles routes bitumées construites ces cinq dernières années. Mais nous avons aussi des axes qui présentent des difficultés, notamment des bourbiers qui nuisent à la circulation et à l’image du pays. Nous avons donc décidé de prendre des mesures pour résoudre ces problèmes et pour renforcer le suivi des travaux.

Quelles sont les mesures que vous avez prises ?

Nous avons pris des mesures à court, moyen et long terme. A court terme, nous avons mobilisé des équipes du ministère des travaux publics pour intervenir sur les axes les plus critiques, comme Ngaoundéré-Garoua, Békoko-Nkongsamba-Pont du Nkam, Batouri-Yokadouma-Moloundou, Ebolowa-Akom2-Kribi. Nous avons aussi sollicité les entreprises et les missions de contrôle pour accélérer les travaux en cours et pour lever les éventuels blocages. A moyen terme, nous avons entrepris de rechercher des financements auprès de nos partenaires, notamment la Banque africaine de développement, pour réhabiliter certaines infrastructures. A long terme, nous avons lancé des études pour la construction de nouvelles routes, en prenant en compte le recours aux matériaux géosynthétiques, qui sont plus performants et moins coûteux que les matériaux classiques.

Quels sont les outils et les méthodes que vous utilisez pour le suivi des travaux ?

Nous utilisons le guide de l’ingénieur du suivi, qui est en vigueur au ministère des travaux publics depuis quelques années déjà. C’est un document qui définit les missions et les responsabilités de l’ingénieur du suivi, les modalités de contrôle et de réception des travaux, les procédures de traitement des décomptes et des réclamations. C’est un document qui doit rester la boussole de l’ingénieur quand il descend sur le terrain pour suivre les travaux. Il doit vérifier la conformité des travaux aux normes techniques, aux cahiers des charges, aux délais et aux coûts. Il doit rendre compte de ce qu’il a vu, de ce qu’il a fait, de ce qu’il a constaté. Il doit accompagner l’entreprise, la mission de contrôle, le maître d’ouvrage, pour lever les éventuelles difficultés et pour assurer la qualité des travaux.

Quelles sont les perspectives pour l’année 2024 ?

Les perspectives sont ambitieuses. Nous allons poursuivre nos efforts pour améliorer l’état du réseau routier du pays, pour faciliter la mobilité des personnes et des biens, pour contribuer au développement économique et social du pays. Nous allons évaluer la mise en œuvre des recommandations issues de la conférence semestrielle, et nous allons préparer la prochaine conférence, qui aura lieu dans six mois. Nous sommes conscients des défis qui nous attendent, mais nous sommes aussi confiants dans notre capacité à les relever, avec le soutien du chef de l’État, du gouvernement, et de tous les acteurs impliqués dans le secteur des travaux publics.

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