Le syndicat national des personnels d’appui des universités d’Etat du Cameroun (SYNAPAUC) a tenu un point de presse ce 1er février 2024 pour annoncer la relance du préavis de grève qu’il avait déposé en novembre 2023.
Le syndicat dénonce le non paiement des arriérés salariaux liés à l’application du décret N°2014/2217/PM du 24 juillet 2014 portant revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 36 270 FCFA. Le syndicat réclame également l’application du taux de 5,2% sur le salaire de base des personnels d’appui, tel que décrété par le chef de l’Etat en mars 2023, ainsi que l’application du décret du 21 mars 2023 portant revalorisation du SMIG à 41 875 FCFA. Le syndicat déplore en outre l’absence d’un profil de carrière propre aux personnels d’appui et le non paiement des prestations sociales par la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).
Ces revendications ont donné naissance au mouvement OTA (On a Trop Attendu) dans les universités, qui prévoit de lancer une grève illimitée à partir du 7 février 2024 si les autorités ne répondent pas favorablement à leurs doléances. Selon le président national du SYNAPAUC, M. Ateh Terence Ateh, le mouvement OTA regroupe plus de 10 000 personnels d’appui des 11 universités d’Etat du Cameroun, qui assurent des fonctions administratives, techniques, de maintenance, de sécurité, de nettoyage, etc. Il a affirmé que le mouvement OTA est prêt à paralyser le fonctionnement des universités si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
M. Ateh Terence Ateh a également dénoncé l’attitude des recteurs des universités, qui n’ont pas appliqué le taux de 5,2% sur le salaire de base des personnels d’appui, contrairement aux instructions du chef de l’Etat. Il a souligné que seul le recteur de l’université de Douala a respecté cette mesure, tandis que les 10 autres ont fait la sourde oreille. Il a estimé qu’il s’agit d’une insubordination envers les très hautes instructions du chef de l’Etat, qui a voulu améliorer les conditions de vie des fonctionnaires et agents publics face à la hausse des prix des produits de première nécessité. Il a ajouté que les rappels dus à cette non augmentation de 5,2% s’alourdissent de jours en jours dans les 10 universités concernées, ce qui aggrave la situation financière des personnels d’appui.
Le président national du SYNAPAUC a lancé un appel au dialogue aux autorités compétentes, notamment le ministre de l’enseignement supérieur, le ministre des finances, le ministre du travail et de la sécurité sociale, ainsi que le directeur général de la CNPS. Il a espéré que ces autorités prendront en compte les revendications légitimes des personnels d’appui des universités d’Etat du Cameroun, qui contribuent au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le pays.
Il a averti que si aucune solution n’est trouvée avant le 7 février 2024, le mouvement OTA entrera en action et n’observera aucune trêve jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.