Mintp: Le Comité Interministériel évalue l’avancement des projets routiers au Cameroun

Ce 20 mars 2024, le Ministre des Travaux Publics Emmanuel Nganou Djoumessi, Président du Comité Interministériel de suivi de l’exécution physique financière et comptable des projets du département ministériel a présidé la première session du Comité Interministériel dédié au suivi des projets routiers, mettant en lumière les progrès et les défis rencontrés dans l’exécution des travaux.

La réunion a permis d’examiner l’état d’avancement des projets routiers de l’année précédente et de mesurer les progrès réalisés au début de l’année en cours. Les discussions ont inclus des représentants de diverses administrations, telles que le MINMAP, le MINFI, le MINEPAT, la CAA et le Fonds Routier, tous partenaires dans la réalisation des infrastructures routières.

Le Ministre a mis en exergue l’importance de ces évaluations, surtout dans le contexte actuel où de nombreux projets sont en phase d’exécution à travers le pays. Il a spécifiquement cité la construction de la boucle de la Lekie et des routes Kumba-Ekondo Titi et Babadjou-Bamenda, qui avancent à un rythme satisfaisant. Il a également souligné l’urgence de lancer les travaux sur la route Ebolowa-Akom II -Kribi et de réhabiliter la route Ngaoundéré-Garoua, tout en notant que la reconstruction de la section Mora-Dabanga-Kousseri a débuté.

En 2023, le MINTP a atteint plus de 70% de ses objectifs annuels. Sur les 27 projets prévus, 13 ont été lancés, représentant 337,42 km de routes et 495,28 mètres linéaires d’ouvrages d’art. À la date du 20 mars 2024, près d’un tiers des objectifs de l’année ont été réalisés.

Les projets financés par le Fonds Routier ont cependant rencontré des difficultés, notamment l’irrégularité des paiements mensuels et des problèmes de couverture budgétaire. Malgré ces obstacles, plusieurs paiements ont été effectués en 2023 et début 2024. Des recommandations ont été formulées pour améliorer le processus de paiement.

Concernant les marchés, 103 contrats ont été signés en 2023, et 95 autres sont attendus en 2024. Pour éviter les retards, le Ministre a ordonné la finalisation de tous les dossiers d’appels d’offres dans un délai de 10 jours.

Le Ministre a en outre appelé à une plus grande efficacité dans la communication entre les parties prenantes, à un renforcement du suivi et à une meilleure fluidité dans le traitement des documents financiers, afin d’assurer la continuité et l’efficacité des projets d’infrastructure routière au Cameroun.

Le Comité a été créé pour identifier et résoudre les difficultés techniques, financières ou juridiques qui pourraient entraver la progression des travaux. Il vise également à communiquer clairement les procédures de paiement aux différents acteurs impliqués, afin de fluidifier le règlement des décomptes.

Les objectifs principaux du Comité incluent:

• La traçabilité et l’adéquation entre les flux de paiements et la réalisation physique des projets.
• La mise en lumière des difficultés rencontrées et la proposition de solutions pour surmonter les obstacles à la bonne exécution des travaux.
• L’identification et la communication des procédures de paiement spécifiques aux différents organismes impliqués.

Le Ministre a souligné les accomplissements de 2023, notamment le bitumage et la réhabilitation de plus de 700 kilomètres de routes, ainsi que la construction de nombreux ouvrages d’art. Pour 2024, des défis encore plus ambitieux ont été fixés, avec des projets majeurs tels que:

1. La continuation des travaux de construction de la boucle de la Lékié, des routes Kumba-Ekondo Titi et Babadjou-Bamenda.
2. Le lancement des travaux de construction de la route Ebolowa-Akom II-Kribi et la réhabilitation de la route Ngaoundéré-Garoua.
3. L’achèvement des travaux de la route Mora-Dabanga-Kousseri et des réhabilitations des routes Edéa-Kribi et Douala-Bafoussam.
4. Le démarrage de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala.

Ces initiatives sont essentielles pour améliorer la situation des infrastructures routières au Cameroun, malgré les contraintes significatives rencontrées. Le MINTP est confronté à des défis internes et externes, tels que la couverture budgétaire insuffisante, les problèmes de libération des emprises, la maîtrise des procédures financières et la validation des études d’impact environnemental et social.

Le Comité Interministériel joue un rôle crucial dans l’adressage de ces enjeux, en offrant une plateforme pour examiner de manière holistique la situation des projets, et en facilitant la coordination entre les diverses entités gouvernementales et financières impliquées.