SOCIETE

Sécurité alimentaire: L’atelier MINFOF/FAO met en lumière le potentiel de quatre PFNL au Cameroun

Written by Annette Olinga

Lors d’un atelier conjoint entre le Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) et la FAO qui s’est tenu à Yaoundé ce 12 Décembre, l’importance des forêts en tant que contributeur clé à la sécurité alimentaire et à la nutrition a été soulignée. Cet atelier a été l’occasion de mettre en lumière le potentiel de quatre Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) et leur rôle stratégique dans la préservation de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Le Cameroun s’engage pour le développement des Filières Produits Forestiers Non Ligneux pour une croissance économique durable.

La troisième édition du Plan de Développement des Produits Forestiers Non Ligneux au Cameroun fixe une vision ambitieuse pour l’horizon 2030 : contribuer à la croissance économique et à l’amélioration des conditions de vie des populations par une gestion et une valorisation soutenue intégrant l’accès à la ressource et l’amélioration du capital de production. Cette vision place la valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) au cœur des préoccupations pour favoriser des systèmes agroalimentaires sains et durables.

Le Cameroun, doté d’un Plan de Développement des Produits Forestiers Non Ligneux basé sur des principes solides, reconnaît le rôle crucial des PFNL dans la sécurité alimentaire et la génération de revenus pour les populations rurales. Le projet présenté lors de l’atelier conjoint MINFOF/FAO met en lumière le potentiel de quatre PFNL phares, à savoir la mangue sauvage, le Djansang, l’Okok et les champignons, en plus des chenilles. Ces produits sont identifiés comme des leviers pour renforcer la contribution des ressources forestières à la biodiversité et aux systèmes agroalimentaires durables.

Ce projet vise à renforcer et à institutionnaliser les capacités gouvernementales pour soutenir les interventions visant à accroître les contributions du secteur forestier à des systèmes alimentaires sains et durables. Il s’agit notamment de renforcer les capacités en matière de données et de connaissances sur les aliments forestiers, de promouvoir un environnement favorable à travers le dialogue multisectoriel et de catalyser le financement pour soutenir ces initiatives essentielles.

Le représentant de la FAO, Sven Walter, souligne l’importance de ces initiatives pour intensifier la contribution des aliments forestiers et des PFNL aux systèmes agroalimentaires. Il met en avant l’importance de valoriser et de promouvoir ces ressources souvent négligées, améliorant ainsi l’aspect nutritif des produits et créant des opportunités de revenus pour les populations locales.

Lors de cette rencontre, marquée par le lancement et la présentation de l’avancement du Projet TCP/INT309 intitulé « Renforcer les capacités des pays pour permettre des contributions forestières à des systèmes agroalimentaires sains et durables », les parties prenantes se sont engagées à valoriser les ressources forestières, en particulier les PFNL, pour améliorer la nutrition, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. Des représentants de divers secteurs, y compris le gouvernement, les universités, les ONG, les communautés locales, la société civile et le secteur privé, ont participé à cet atelier.

Le secrétaire général du ministère des forêts et de la faune Monsieur Joseph Nyongwen, qui présidait la cérémonie en qualité de représentant personnel du ministre a souligné que malgré l’importance des forêts pour la production, la régulation et la biodiversité, leur rôle crucial dans les systèmes agroalimentaires durables est souvent sous-estimé. Les forêts camerounaises, riches en biodiversité, offrent des moyens de subsistance à la population à travers plus de 15 000 emplois directs et 170 000 emplois indirects, ainsi que des ressources alimentaires traditionnelles telles que les fruits sauvages, les noix, les feuilles, les insectes et les animaux sauvages.

Malgré la richesse en biodiversité du Cameroun, l’insécurité alimentaire demeure un défi majeur, affectant près de 60,5% de la population. Cette situation est exacerbée par l’augmentation du coût de la vie, impactant particulièrement les ménages les plus vulnérables. Pour lutter contre ce fléau et préserver la biodiversité, il est impératif de développer des systèmes alimentaires durables, sains et résilients, nécessitant peu d’intrants pour répondre aux besoins alimentaires de la population camerounaise.

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