Le jeudi 6 février 2025, la salle de conférence du centre d’état civil de Meyos a accueilli une conférence publique sur un sujet brûlant : « Comment lutter efficacement contre l’insécurité à Meyos par Ébang ? ». Organisée en présence du chef traditionnel Vincent de Paul Ongandzi Messinga et du chef de bloc Théodore Pascal Mvoa, cette rencontre a réuni les autorités administratives, traditionnelles et les habitants des quartiers Meyos et Nkometou, lieu-dit Entrée Razel. L’objectif ? Trouver des solutions durables face à la montée de l’insécurité qui frappe la localité.
Un contexte alarmant
Depuis trois mois, les quartiers de Meyos et Nkometou sont en proie à une vague de criminalité inquiétante. Une dizaine d’agressions à main armée, une vingtaine de vols et viols perpétrés dans les domiciles entre 1h et 5h du matin, ainsi que des braquages à répétition ont plongé les habitants dans un climat de peur et de méfiance. Parmi les faits les plus marquants, on retient le braquage d’un couple grièvement blessé par balles et le meurtre d’une jeune femme tuée chez elle. Ces événements tragiques ont poussé les autorités et les populations à se mobiliser pour trouver des réponses urgentes.
Une mobilisation collective pour la sécurité
La conférence a été l’occasion pour les habitants d’exprimer leurs préoccupations et pour les autorités de présenter les mesures déjà en cours et celles à venir. Le chef traditionnel Vincent de Paul Ongandzi Messinga, également ancien Lion Indomptable de football, a pris la parole pour rassurer la population et détailler les actions entreprises.

« Quand je regarde les populations de Meyos Nord, je vois une communauté prête à écouter et à agir. Notre souci est que les populations vivent en parfaite harmonie et qu’il y ait une bonne cohésion sociale », a-t-il déclaré. Il a également évoqué le problème des titres fonciers annulés, un autre sujet sensible dans la localité. « Nous avons commencé à résoudre ce problème en collaboration avec le ministre des Domaines pour que les choses reviennent à la normale. Les personnes qui ont acquis des parcelles de terrain régulièrement seront protégées dans leurs droits », a-t-il expliqué.
Des mesures concrètes contre l’insécurité
Sur la question de l’insécurité, le chef traditionnel a annoncé des actions immédiates. « Nous avons le nouveau commandant de brigade de SOA qui est arrivé, et elle ne plaisante pas. Nous allons traquer tous ceux qui mettent les gens mal à l’aise », a-t-il affirmé. Il a également appelé à une collaboration étroite entre les autorités et les habitants pour éradiquer les niches de banditisme. « Ceux qui pensent pouvoir semer le trouble à Meyos doivent savoir que nous allons les traquer de la plus belle des manières », a-t-il martelé.
Un appel à la vigilance et à la cohésion sociale
Le chef de bloc Théodore Pascal Mvoa a, quant à lui, insisté sur l’importance de la vigilance collective et du vivre-ensemble. « La sécurité n’est pas seulement l’affaire des forces de l’ordre. Chacun doit jouer son rôle en signalant les comportements suspects et en renforçant la solidarité entre voisins », a-t-il souligné. Il a également rappelé que la résolution des problèmes de titres fonciers contribuerait à apaiser les tensions et à réduire les conflits dans la localité.

Des perspectives d’avenir
La conférence s’est conclue sur une note d’espoir, avec l’engagement des autorités à poursuivre leurs efforts pour rétablir la sécurité et la confiance dans les quartiers de Meyos et Nkometou. Les habitants ont été invités à rester vigilants et à collaborer activement avec les forces de l’ordre pour prévenir de nouveaux actes criminels.