Bruxelles, Belgique – Le Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (MINJEC) du Cameroun a clôturé en grande pompe le Mois de la Jeunesse dans la Diaspora lors d’un événement organisé à Bruxelles, en Belgique. Cet événement, qui s’est tenu le mardi 25 février 2025, a été marqué par des discussions approfondies sur la promotion des joint-ventures entre les jeunes de la diaspora et leurs pairs locaux, ainsi que sur l’accompagnement des activités entrepreneuriales de la diaspora camerounaise.
Dans son discours d’ouverture, le Ministre Mounouna Foutsou a réitéré l’engagement du gouvernement à soutenir les jeunes de la diaspora qui souhaitent investir au Cameroun. « Nous allons accompagner ces activités pour matérialiser l’appel du Chef de l’État qui a invité les jeunes à rentrer développer le pays », a-t-il déclaré. Le Ministre a également rappelé que le MINJEC dispose de structures réparties sur tout le territoire national, y compris dans les villages, pour assurer un suivi et un accompagnement personnalisé des projets portés par les jeunes de la diaspora.

Le gouvernement camerounais a mis en place un cadre institutionnel pour réguler les joint-ventures entre entrepreneurs locaux et ceux de la diaspora, afin d’éviter les abus souvent observés dans les relations d’affaires. « Le joint-venture vient réguler l’association entre entrepreneurs pour éviter de potentiels abus que l’on a souvent enregistré dans les relations B2B », a précisé Mounouna Foutsou.
Sensibilisation et accompagnement des jeunes de la diaspora russe
Le mois d’avril 2025 a été retenu comme date limite pour l’enregistrement des joint-ventures et des activités potentielles de la diaspora. Le Ministre a souligné que cette initiative vise à consolider le calendrier des activités de la diaspora et à encourager les jeunes à s’engager dans des projets innovants. « Aujourd’hui, nous commençons par sensibiliser la diaspora russe sur ce mécanisme », a-t-il indiqué.
Louis Gouend, Président de l’Association des Camerounais vivant en Russie, a exprimé sa volonté de contribuer au développement du Cameroun. Il a sollicité un accompagnement gouvernemental pour les jeunes entrepreneurs camerounais vivant en Russie, qui, selon lui, ont de nombreuses idées de projets mais manquent de soutien pour les concrétiser. « Il est question ici d’avoir une meilleure compréhension sur l’appel à projet lancé. Cela concerne les leaders jeunes tout comme les entrepreneurs, nous sommes tous concernés », a-t-il déclaré.
Des projets innovants pour le Cameroun
Plusieurs jeunes de la diaspora ont présenté leurs projets lors de cet événement. Wilfried Ngankep, un jeune Camerounais vivant en Russie, a partagé son projet innovant de culture et de production de produits agricoles biologiques à Douala. Son exploitation, située à PK26, s’étend sur 3 hectares et vise à être mécanisée grâce à l’acquisition de machines, de drones et de systèmes d’irrigation. « Votre accompagnement est très capital pour nous », a-t-il souligné.

Yong Alfred, un autre jeune de la diaspora, a présenté un projet axé sur la prévention des discours de haine et la promotion de la paix. Son association propose des formations en éducation civique et morale dans les établissements scolaires, ainsi que des activités génératrices de revenus pour renforcer la cohésion sociale. Il a demandé si son association, bien que non entrepreneuriale, pouvait bénéficier de l’accompagnement gouvernemental. Le Ministre a répondu que tous les projets, qu’ils soient entrepreneuriaux ou non, sont concernés par cet appel à projets.
Des opportunités foncières et financières pour les jeunes
Charlène Mfegue, une jeune Camerounaise vivant à Moscou, a posé des questions sur l’acquisition de terrains pour la réalisation de projets agricoles. Le Ministre a expliqué que le gouvernement a mis en place des réserves foncières pour les activités agricoles, et que les jeunes peuvent faire des demandes auprès des autorités locales pour obtenir des terrains adaptés à leurs projets. « Nous vous invitons à travailler étroitement avec nos collaborateurs présents sur le terrain », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne le financement, le Ministre a précisé que les mécanismes de remboursement sont variés. Par exemple, le guichet Fogajeune propose des financements à coût zéro, avec des taux de remboursement pouvant aller jusqu’à 8% pour des montants supérieurs à 10 millions de FCFA.
L’âge de la jeunesse et l’inclusion des « doyens »
Une question a été posée sur l’âge limite pour bénéficier des programmes de la jeunesse. Le Ministre a rappelé que la politique nationale de la jeunesse cible les 15-35 ans, mais que le service de la diaspora s’occupe de tous les Camerounais de la diaspora, quel que soit leur âge. « Nous encourageons les jeunes à s’associer avec des adultes plus mûrs qui peuvent jouer le rôle de coachs », a-t-il expliqué. Il a également invité les adultes ayant des projets à inclure des jeunes dans leurs initiatives.
Un appel à l’innovation et au transfert de technologie
Le Ministre a conclu son intervention en appelant les jeunes de la diaspora à ramener au Cameroun des innovations et des technologies acquises à l’étranger. « Le Cameroun a besoin de ce transfert de technologie, et c’est pourquoi vous êtes dans la diaspora. Ramenez-nous cette technologie russe », a-t-il affirmé. Il a également encouragé les jeunes à ne pas attendre la fin de leurs études pour lancer leurs projets, mais à commencer dès que possible.
Un message fort pour la diaspora
L’événement s’est terminé sur une note positive, avec le Ministre remerciant tous les participants en ligne et en présentiel. « Vous avez compris le message du Chef de l’État qui souhaite que la diaspora revienne avec des idées pour faire avancer notre pays », a-t-il déclaré. Le Ministre a également appelé à une mobilisation accrue de la diaspora, les invitant à se rapprocher des différentes plateformes mises en place pour soutenir leurs projets.
Avec cette initiative, le gouvernement camerounais espère renforcer les liens entre la diaspora et le pays, tout en encourageant les jeunes à jouer un rôle actif dans le développement économique et social du Cameroun.