L’amélioration et la pérennisation du réseau routier camerounais sont au cœur des préoccupations du gouvernement, comme en témoigne la récente rencontre entre le Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, et le Directeur régional des Programmes Infrastructures pour la Banque mondiale au Cameroun, Franck Richard Drees-Gross. Les discussions, qui se sont tenues le 4 avril 2025, ont principalement porté sur la mise en place d’un Fonds d’entretien Routier de seconde génération et la création d’une agence d’exécution des travaux publics.
Cette initiative, directement issue d’une haute instruction du Président de la République, ambitionne de renforcer les capacités des entreprises nationales, tant publiques que privées, et d’assurer la durabilité des investissements réalisés dans le secteur routier grâce à une stratégie d’entretien optimisée. Cette vision s’inscrit dans la continuité de la feuille de route adoptée en décembre 2020, qui accorde une place prépondérante à ce nouveau Fonds Routier. Sa mise en œuvre impliquera un renforcement des capacités des administrations sectorielles et une réforme des institutions existantes, avec une possible restructuration du Parc National des Matériels de Génie Civil.
Au-delà de cette perspective d’avenir, les échanges ont également permis de faire le point sur l’état d’avancement des projets en cours, notamment le Projet de Développement du Secteur des Transports (PDST) et le Projet pour l’Amélioration de la Connectivité, la Résilience et l’Inclusion (PACRI).
Concernant le PDST, qui comprend la reconstruction de la route Babadjou-Bamenda, la traversée urbaine de Bamenda et l’aménagement de 40 km de routes communales, les travaux progressent à un rythme satisfaisant et devraient être livrés progressivement d’ici la fin de l’année 2025.
Pour le PACRI, axé sur la reconstruction de la route Mora-Dabanga-Kousseri et l’aménagement de 200 km de routes communales, l’avancement des travaux sur la section Mora-Tchakamari (22 km) atteint 32%. Le processus de contractualisation des autres sections est en cours. Face au retard constaté sur la première section, le Maître d’Ouvrage a émis une mise en demeure à l’entreprise concernée le 20 mars dernier.
Dans une perspective de collaboration continue, la Banque Mondiale envisage de soutenir le Cameroun dans l’implémentation de nouveaux projets d’envergure, parmi lesquels figurent l’aménagement de la route Mamfé-Akwaya dans la région du Sud-Ouest et la réhabilitation du corridor Douala-N’Djamena, notamment les sections Douala-Yaoundé et Ayos-Bonis.
Cette rencontre fructueuse témoigne de l’engagement commun du Cameroun et de la Banque Mondiale à développer un réseau routier performant et durable, facteur essentiel de croissance économique et de développement social pour le pays.