ECONOMIE

111ème session de l’ICCO: Le Fodecc, acteur clé pour des prix justes et une transparence accrue dans la filière cacao-café mondiale

Written by Annette Olinga

La 111ème session du Conseil International du Cacao (ICCO), qui s’est ouverte le 8 avril à Yaoundé sous la houlette du ministre camerounais du Commerce et président en exercice de l’ICCO, Luc Magloire Mbarga Atangana, a été l’occasion pour le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc) de réaffirmer son rôle central dans le dispositif camerounais et son engagement pour une filière mondiale plus équitable.


Présent à ces travaux d’envergure, l’administrateur du Fodecc, Monsieur Nengue Samuel Donatien, s’est exprimé pour exposer la contribution essentielle de son institution. Il a souligné que le Fodec est un “acteur majeur” au Cameroun, en charge du financement de l’intégralité de la chaîne de valeur, “de la recherche à la consommation”.


L’objectif principal du Fodec, comme l’a précisé Monsieur Nengue, est de “travailler pour que les prix restent les plus élevés” afin d’inciter les producteurs camerounais à continuer de s’investir dans ces cultures vitales. Cette démarche s’inscrit dans un contexte global où la juste rémunération des producteurs est une préoccupation croissante, comme l’a rappelé le ministre Mbarga Atangana en citant les travaux d’experts qui estiment que les producteurs ne perçoivent qu’environ 7% de la valeur générée par le cacao.


Au-delà du soutien aux prix, l’administrateur du Fodec a insisté sur l’importance de la transparence dans l’industrie de transformation. “Le marché est le lieu de la rencontre de l’offre des pays producteurs et de la demande des pays consommateurs, et singulièrement de l’industrie de transformation”, a-t-il expliqué. Dans ce contexte, l’idée pour le Fodec et les autres acteurs camerounais est de “pénétrer le dispositif” pour garantir un effort de transparence qui conduira à des prix “plus justes et plus équitables“.


Monsieur Nengue a fait écho aux propos du ministre Mbarga Atangana concernant la nécessité de “questionner ce qui reste encore un peu nébuleux et qui reste encore caché” dans la filière. Connaître avec précision la production, l’état des stocks et les quantités broyées est impératif pour les pays producteurs afin d’anticiper les mouvements du marché et d’assurer aux producteurs des prix rémunérateurs. La participation du Fodec à cette session de l’ICCO est donc “méthodique et déterminée”, visant à “lisser la compréhension et améliorer la communication”, y compris au niveau des statistiques.


En marge de ces discussions internationales, le Cameroun met en lumière son savoir-faire au cours du Cacao and Coffee Festival, qui se tient à Yaoundé du 10 au 12 avril. Cet événement est l’occasion pour le Fodec de présenter les avancées en matière de recherche, les potentiels de rendement et la qualité spécifique de la “fève rouge”, future indication géographique du Cameroun.


La présence active du Fodec et l’engagement de son administrateur à la 111ème session de l’ICCO témoignent de la volonté du Cameroun de jouer un rôle moteur dans la construction d’une filière cacao-café mondiale plus transparente et plus juste pour les producteurs. L’institution camerounaise se positionne ainsi comme un acteur incontournable pour l’avenir de ces filières stratégiques.

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