Le projet tant attendu de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala franchit des étapes cruciales. Selon les informations recueillies lors d’un examen approfondi du projet ce 14 avril 2025 au cours de la revue des projets routiers et autoroutiers, déjà 5 kilomètres d’emprises ont été libérés, ouvrant la voie aux premiers terrassements. Parallèlement, un Avis à Manifestation d’Intérêt (AMI) a été lancé le 17 mars 2025 pour le recrutement du Bureau d’Études Techniques (BET) qui supervisera la suite des travaux.
Ces avancées significatives, fruit de la collaboration entre le Ministère des Travaux Publics (MINT), l’entreprise China First Highway Engineering Co., Ltd (CFHEC) et le Laboratoire National de Génie Civil (Labogenie), permettent d’envisager avec optimisme la libération des 40 prochains kilomètres d’emprises et le démarrage effectif des travaux sur l’ensemble du tracé.
Le tracé de cette phase 2 est désormais établi, et les équipes techniques s’attèlent à préparer le terrain au-delà des 5 kilomètres déjà indemnisés.
Le MINTP a souligné la poursuite des efforts de sensibilisation des populations riveraines impactées par le tracé, une tâche menée par les autorités administratives compétentes. Une mesure importante a été la mise à disposition de ressources financières aux Préfets de la Sanaga-Maritime et du Nkam, afin d’accélérer les opérations d’évaluation et d’indemnisation préalables aux travaux.
En parallèle, le MINTP a pris des mesures proactives en demandant à ses collaborateurs d’anticiper l’examen des offres de l’entreprise CFHEC. L’avancement du processus de recrutement du BET a également été clarifié, avec la publication de l’AMI en mars dernier.
Henri, représentant de l’entreprise CFHEC, a fait le point sur l’état d’avancement des études : “Concernant le tronçon du PK 60 au PK 100, nous avons achevé la conception du tracé, des profils en travers, des plans d’emprise et des plans d’exécution de déforestation. Pour le tronçon du PK 100 au PK 201, nous avons proposé un tracé qui est actuellement en cours de vérification et d’optimisation. Nous échangerons prochainement avec le MINT pour apporter des précisions et analyser conjointement.”

Concernant les opérations d’indemnisation, Henri a précisé que “l’implantation des limites des emprises a été réalisée en collaboration avec le maître d’ouvrage sur une largeur de 100 mètres, puis matérialisée sur 18 mètres au-delà des lignes de pieds de talus jusqu’au PK 89. Au-delà, dans la région du Littoral, nous attendons que le maître d’ouvrage entame la matérialisation des limites des emprises, et nous l’accompagnerons.”
La question du démarrage des travaux sur les cinq premiers kilomètres libérés a été abordée. Henri a expliqué : “Une fois l’emprise libérée, nous pouvons commencer. Nous avons déjà déployé des engins pour le déboisement. Cependant, les travaux ont été retardés car les populations riveraines n’avaient pas encore été indemnisées et refusaient de libérer les emprises. Le ministre a été saisi, qui à son tour a interpellé le préfet pour faire le point sur le recensement et l’évaluation des biens. Le MINT a annoncé qu’il échangerait avec le préfet pour obtenir le rapport d’évaluation et les données nécessaires pour les cinq premiers kilomètres. Ensuite, soit le MINT, soit l’entreprise procédera à l’indemnisation des populations concernées.”
Enfin, Henri a souligné que “la signature d’un accord de financement n’a pas encore eu lieu, car des étapes préalables doivent être franchies.”
Malgré ces défis, les avancées notables dans la libération des emprises et le lancement du recrutement du BET signalent une dynamique positive pour la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala. La collaboration active entre les différentes parties prenantes et la mise à disposition de ressources financières sont des indicateurs encourageants pour la poursuite et la concrétisation de ce projet d’infrastructure crucial pour le développement économique du Cameroun.