SANTE

3e campagne de laparoscopie à l’HRS : Une réussite suivie en direct par le Préfet du Dja et Lobo et le staff de l’hôpital

Written by Annette Olinga


L’Hôpital de Référence de Sangmélima (HRS) confirme son rôle d’acteur majeur dans l’amélioration de l’accès aux soins chirurgicaux modernes au Cameroun en organisant la troisième édition de sa campagne de chirurgie laparoscopique, une initiative novatrice qui propose des interventions “à ventre fermé” à des coûts considérablement réduits. Du 5 au 9 mai 2025, une équipe de spécialistes nationaux et internationaux s’est mobilisée au sein de l’établissement pour réaliser une série d’opérations mini-invasives dans les domaines digestif, urologique et gynécologique, offrant ainsi une alternative aux techniques chirurgicales traditionnelles souvent associées à des cicatrices importantes et des convalescences plus longues.


Cette campagne, couplée à un workshop intégré au master en chirurgie laparoscopique de l’Université de Douala en collaboration avec l’Université Libre de Bruxelles, illustre une double ambition : démocratiser l’accès à cette technologie de pointe pour les populations locales et renforcer les capacités des professionnels de santé camerounais dans ce domaine.

Le préfet du Dja et Lobo a salué avec enthousiasme cette initiative, soulignant le dynamisme du Professeur Noah, directeur de l’HRS, qui depuis trois ans permet à la population de bénéficier de ces interventions modernes, autrefois perçues comme coûteuses et lointaines. Il a également exprimé sa satisfaction quant à l’expertise des équipes médicales venues de Belgique, de Nkongsamba et d’autres localités, relevant l’absence de complications majeures lors des éditions précédentes et le retour rapide des patients à leur domicile. ” Je voudrais donc saluer le dynamisme du professeur noah, qui depuis trois ans, fait venir une équipe de médecins spécialistes en la matière pour permettre aux populations de notre localité de bénéficier de ces interventions dites modernes, et qui tournent le dos aux interventions manuelles, qui laissaient de grosses cicatrices. Nous voulons saluer l’expertise des médecins venus de Belgique, de Nkongsamba, du Cameroun, de l’extérieur, de les encourager et leur dire que nous sommes fatisfait de leur passage ici. A déclaré le préfet avant d’ajouter ” Des interventions qui se passent en salle et que nous vivons en direct de l’écran hors de la salle. Nous sommes émerveillés et nous disons bravo, non seulement aux équipes venues de partout, mais aussi au top management de l’hôpital de référence”.


Le Dr. Mangala Georges, gynécologue-obstétricien et chargé de cours à la faculté de médecine de Douala, a mis en lumière l’écart significatif entre la pratique de la chirurgie laparoscopique dans les pays développés (environ 80%) et au Cameroun (moins de 10%). Il a retracé l’historique de cette discipline dans le pays depuis 1992 et l’importance du master mis en place en 2017 pour former localement les professionnels. L’HRS est présenté comme un partenaire privilégié pour ces workshops, témoignant de son engagement envers cette technique.

Le Dr. Mangala a souligné les avantages considérables de la laparoscopie, notamment la réduction des coûts liés aux antibiotiques et aux transfusions sanguines, ainsi que la récupération post-opératoire rapide des patients. Il a cependant plaidé pour l’acquisition de davantage d’équipements, notamment des colonnes de laparoscopie, afin de pérenniser cette pratique au sein de l’hôpital. ” Nous venons de vivre une intervention faite par le maître professeur Essola , enseignant à l’université de Douala, qui est un des tenants de ce master là, et qui est chirurgien digestif. Il a opéré , avec cette méthode là, une hernie hyatal. Il s’agit d’une défaite au niveau du diaphragme, entre l’ajansion de l’oesophage et l’estomac. Il arrive que l’estomac quitte sa zone intra abdominale, pour remonter dans le thorax, et traverser le diaphragme. Ça fait que l’estomac produit de l’acide, et cet acide est rejeté, et la personne se retrouve parfois en train de vomir. Il est question de ramener l’estomac dans sa cavité normale, et de renforcer cet espace là pour que les problèmes ne se reproduisent pas. Au bout de ça , on a une patiente bien portante. Dès le lendemain, la patiente peut déjà faire ses travaux,a t-il expliqué.


Le Professeur Noah Noah Dominique, directeur de l’HRS, a précisé que cette campagne ciblait un large éventail de pathologies, allant des hernies et appendicectomies aux cholécystectomies, prostatectomies et varicocèles, proposées au tarif unique de 175 000 FCFA tout compris (anesthésie et chirurgie). Des interventions plus complexes comme la chirurgie de l’œsophage étaient également proposées à un coût maîtrisé de 500 000 FCFA. En gynécologie, la campagne incluait des cœlioscopies pour stérilité, des kystectomies ovariennes, des hystérectomies, des myomectomies, des hystéroscopies, des polypectomies utérines et la prise en charge des grossesses extra-utérines non rompues, également à 175 000 FCFA.


Il a également mis en avant l’effort de sensibilisation nécessaire pour surmonter la réticence de certains patients face à cette technique perçue comme moins invasive. Le Professeur Noah a exprimé sa gratitude envers les spécialistes venus de Bruxelles, de Douala et d’autres régions du Cameroun pour leur mobilisation.
Le Professeur Basile Essola, enseignant à l’Université de Douala et figure clé du master en laparoscopie, a réalisé une intervention complexe sur une hernie hiatale, une pathologie fréquente mais souvent invalidante. Il a expliqué en détail la procédure visant à repositionner l’estomac et à renforcer le diaphragme, soulignant le bénéfice d’une récupération rapide pour la patiente, contrairement aux chirurgies ouvertes.

24 cas ont été retenus, pour la chirurgie laparoscopique. Au deuxième jour, nous avons opéré une douzaine de personnes. Nous avons eu une grosse intervention chirurgicale au niveau de l’oesophage, réalisé par le maître lui même, le professeur Basile Essola, sous la visualisation du préfet du Dja et lobo qui est venu suivre. Tout s’est très bien passé, nous sommes satisfait du déroulement de la campagne, nous avons prévu la mener jusqu’à vendredi. Notre sentiment , c’est un sentiment de satisfaction,. Nous lançons un appel pour que l’action du Dja et lobo soit de plus en plus interressé, par cette campagne minimaliste de chirurgie parce que la plupart des patients viennent d’ailleurs de maroua, de Yaoundé, Nkongsamba, Garoua, etc. Nous n’avons pas vu beaucoup de cas du Dja et lobo, mais nous sommes basé dans le déjà et lobo et nous souhaitons que beaucoup de cas viennent du Dja et lobo. C’est un sentiment de satisfaction, et, j’émets le voeu qu’à la prochaine campagne, qu’il y ait encore plus de cas” s’est félicité le directeur de l’hôpital de référence de sangmelima, le professeur Noah Noah dominique.


Le Professeur Noah a également souligné l’importance de cette initiative dans le contexte de l’offre de soins au Cameroun, rappelant que l’HRS est un hôpital offert par le chef de l’État pour l’ensemble de la population, y compris ceux ayant des moyens limités. Il a lancé un appel aux autorités locales du Dja et Lobo afin qu’elles sensibilisent davantage leur population à cette opportunité de soins de qualité à moindre coût.


Le témoignage de Vanessa, une patiente récemment opérée, vient confirmer les avantages de la chirurgie laparoscopique, décrivant une récupération rapide et peu douloureuse. Elle a exprimé sa gratitude envers le Professeur Noah et l’ensemble du personnel de l’HRS, ainsi qu’au ministère de la Santé et au président Paul Biya.


La troisième campagne de chirurgie laparoscopique à l’Hôpital de Référence de Sangmélima représente une avancée significative dans l’accès à des soins chirurgicaux modernes et abordables au Cameroun. En combinant expertise nationale et internationale, formation continue des professionnels et coûts maîtrisés, l’HRS se positionne comme un modèle d’innovation et d’engagement au service de la santé des populations. Cette initiative souligne le potentiel de la chirurgie mini-invasive pour transformer le paysage de la santé au Cameroun et améliorer la qualité de vie des patients.

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