ECONOMIE

Africa CEO Forum 2025: Le Pm Joseph Dion Ngute, l’envoyé de Paul Biya hisse le Cameroun au sommet

Written by Annette Olinga

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Joseph Dion, et ses pairs de Côte d’Ivoire, de Tanzanie et de Guinée Conakry ont examiné la nécessité de promouvoir des partenariats État-privé mutuellement bénéfiques. Ceci, ont-ils déclaré, est essentiel pour relancer le développement de l’Afrique.


Les chefs de gouvernement ont diagnostiqué les obstacles et formulé des propositions lors de l’ouverture de l’édition 2025 du Forum des PDG d’Afrique, qui se tient à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Lors d’une table ronde de haut niveau, les différents Premiers ministres ont clairement souligné la nécessité pour les gouvernements de s’engager plus étroitement avec le secteur privé.

Cela, ont-ils déclaré, afin de créer un terrain d’entente où les deux parties pourront se retrouver dans une situation confortable pour favoriser la croissance à leur rythme respectif.
Au cours des discussions, Dion Ngute et ses pairs ont souligné la nécessité pour les gouvernements de mettre en place des politiques favorables et résilientes afin de permettre au secteur privé de mettre à profit son expertise et son expertise en gestion stratégique.


Les Premiers ministres ont estimé qu’il était urgent de structurer l’ensemble du dispositif technique du secteur privé de manière plus élaborée. Cela, ont-ils déclaré, clarifiera les objectifs et les attentes des pays dans le cadre du partenariat.
Ils ont convenu que cela permettrait également de tracer une feuille de route claire et précise pour le développement. Selon les intervenants, cela demeure un obstacle majeur au renforcement de la collaboration public-privé.

Réforme de la Banque africaine de développement

Un autre point clé abordé lors des discussions a été la possibilité pour la Banque africaine de développement de s’inspirer du modèle de la Banque chinoise de développement. Le modèle de la Banque chinoise, qui privilégie l’investissement et crée un écosystème interne facilitant l’accès au financement, notamment pour les investisseurs, a été mis en avant.


Les chefs de gouvernement ont insisté sur le fait que l’accès au financement devrait privilégier les investissements qui stimuleront le développement dès la base.

Enfin, le Dr Joseph Dion Ngute et ses co-panélistes ont mis en avant les politiques susceptibles d’accélérer les bénéfices du secteur privé dans le cadre des partenariats public-privé (PPP).
Selon eux, les gouvernements africains doivent être à l’écoute du secteur privé, qui est actuellement en difficulté dans la plupart des pays africains. « Si les gouvernements peuvent accroître leur soutien au secteur privé, celui-ci pourra sortir de l’eau et participer pleinement au développement du continent africain », ont-ils souligné dans leur rapport.

Parallèlement, les experts affirment que deux tiers des ministres interrogés à l’échelle mondiale prévoient que les futurs gouvernements collaboreront plus étroitement avec le secteur privé. Pourtant, malgré la législation en vigueur dans tous les États africains régissant les partenariats entre entreprises et États, de nombreux dirigeants du secteur privé, selon les experts, restent insatisfaits des politiques publiques.

Avec la croissance démographique rapide, les contraintes budgétaires et autres difficultés, il est nécessaire que les secteurs privé et public collaborent davantage afin de se décharger mutuellement et de développer le continent.

À propos du Forum

L’Africa CEO Forum offre aux acteurs économiques un espace pour souligner la nécessité pour l’Afrique de sortir de sa coquille et de définir sa politique. C’est également l’occasion pour elle de montrer comment elle entend surmonter l’individualisme pour favoriser la croissance collective.

Le ton est donné : les États n’hésiteront plus à recourir à des leviers économiques radicaux pour défendre leurs intérêts stratégiques. La résurgence du nationalisme économique n’est plus une menace diffuse. C’est une réalité qui s’impose à tous, des Amériques à l’Asie, en passant par l’Europe, et qui redéfinit les relations internationales pour l’Afrique. Les conséquences de cette évolution sont sans équivoque.

Alors que le financement de la croissance devient plus complexe, les experts affirment que les capitaux fuient l’incertitude pour se réfugier dans des zones jugées plus sûres ou vers des paradis fiscaux. C’est dans ce contexte que s’ouvre le Forum pour permettre aux gouvernements de manœuvrer en faveur du développement.
Pendant deux jours, la communauté de l’Africa CEO Forum se réunira pour des débats de haut niveau, des négociations stratégiques, des ateliers thématiques et des discussions ciblées afin de jeter les bases d’un New Deal pour l’Afrique. Le continent a mis du temps à atteindre ce niveau. Il est nécessaire d’engager de nouveaux virages pour impulser des actions concrètes dans un monde en mutation rapide, en quête de mobilité et de développement.

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