Afin de donner un coup d’accélérateur au projet de réhabilitation de la section routière Guidiguis-Yagoua, longue de 68,70 kilomètres, le Groupement Sinohydro/Stecol, l’entreprise adjudicataire, se voit contraint de revoir sa copie. Le Maître d’Ouvrage a fermement demandé la soumission d’un nouveau chronogramme détaillé et réaliste des activités à mener d’ici la fin de l’année 2025.
Cette injonction fait suite à la détection d’incohérences notables dans le planning général initialement transmis le 25 avril 2025. L’analyse de ce document, effectuée lors d’une récente réunion de chantier en présence de la Mission de contrôle, a révélé des décalages significatifs entre les prévisions et l’avancement effectif des travaux sur le terrain.
Un exemple frappant de ces divergences concerne la construction des dalots, annoncée pour le 25 avril dernier. Or, à cette date, seule la phase préliminaire de reconnaissance des sites était en cours. Cette étape cruciale doit précéder une étude hydraulique approfondie, nécessaire au dimensionnement optimal des ouvrages. De l’avis du Maître d’Ouvrage, ce retard dans le lancement des études hydrauliques impacte considérablement le calendrier initialement établi.
Face à ces approximations, le Maître d’Ouvrage a donc exigé un nouveau chronogramme. Ce dernier devra être plus précis, reflétant fidèlement les réalités opérationnelles du chantier. L’objectif principal de cette démarche est d’impulser une exécution physique plus rapide des travaux et d’améliorer la productivité globale de l’entreprise en charge du projet.
Sur le terrain, bien que la situation générale ne soit pas encore jugée satisfaisante, quelques signaux positifs sont à noter. On relève notamment la mobilisation accrue des équipes et l’arrivée du directeur de projet sur le chantier le 7 mai 2025, signe d’une volonté de suivi plus rigoureux. Cependant, les études d’exécution progressent à un rythme jugé lent. La campagne de reconnaissance et d’identification des ouvrages se poursuit, tandis que les sondages des ouvrages d’assainissement sont en cours d’exécution entre les points kilométriques 0 et 10. Les études hydrauliques, essentielles pour la suite du projet, suivent une cadence similaire sur cette première portion de la route.
Cette pression exercée par le Maître d’Ouvrage témoigne de la volonté d’éviter tout retard supplémentaire dans la réalisation de ce projet d’infrastructure crucial pour le développement de la région de l’Extrême-nord. Les différentes parties prenantes espèrent vivement que la soumission d’un nouveau planning détaillé permettra une meilleure coordination des équipes, une optimisation des délais et, in fine, une avancée significative des travaux tant attendus par les populations locales.
