Une séance d’échanges d’informations sur la révision des politiques publiques relatives à la condition de la femme au Cameroun s’est tenue ce vendredi 20 juin 2025 au Palais de Verre Paul Biya, dans la salle de Commission Cavaye Yeguie Djibril.
Présidée par l’Honorable Douvaouissa Aïssa Hamadi, la rencontre a vu l’intervention du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), qui a présenté un état des lieux détaillé et le rôle du gouvernement jusqu’à présent.
L’Honorable Douvaouissa Aïssa Hamadi a souligné l’importance de cette réunion, axée spécifiquement sur les violences basées sur le genre (VBG) et les féminicides.
La nécessité d’agir est d’autant plus pressante que, depuis janvier 2025, une trentaine de cas de féminicides vérifiés et enregistrés ont été recensés par l’association #stopfeminicide#. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence de mettre en œuvre des mécanismes efficaces pour réduire, voire éradiquer, ce phénomène au Cameroun.
Le Minproff a rappelé les actions déjà entreprises par l’État pour atténuer cette situation. Parmi celles-ci, la construction de 122 Centres de Promotion de la Femme et de la Famille à travers le pays vise à outiller les femmes et les jeunes filles sur leurs droits. L’existence de “gender desks” – des agents de police et de gendarmerie formés à la prise en charge des cas de VBG et de féminicides. Dans les commissariats et brigades, la tenue régulière de campagnes de sensibilisation, la mise en place d’instruments juridiques de protection de la femme et de la famille, ainsi que la disponibilité du numéro d’assistance 116, témoignent de l’engagement du gouvernement.
Cependant, le Minproff a également souligné un défi majeur : le budget restreint ne permet pas d’aborder ces problèmes dans leur intégralité, limitant ainsi l’ampleur des actions possibles.
