Dans le cadre d’une initiative visant à renforcer la production rizicole au Cameroun, une délégation de la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Élevage et des Forêts (CAPEF), conduite par son Président, MINDJOS MOMENY Martin Paul, a effectué le 10 juillet 2025 une visite technique des installations du projet PRODERIP-RCV (Integrated and Rainfed Rice – Riz Irrigué et Pluvial) à Nkolbisson, Yaoundé. Cette visite fait suite à une correspondance du Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Monsieur Gabriel BAIROBE, et s’inscrit dans la collaboration entre la CAPEF, le PRODERIP-RCV et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA).
Un projet de coopération technique au service de la riziculture
Accueillie par Monsieur ZE-NKPWANG Bertin R., Ingénieur Agronome et Coordonnateur national du projet PRODERIP-RCV, la délégation de la CAPEF a pu découvrir les objectifs stratégiques et les réalisations de ce projet. Mis en œuvre depuis octobre 2022, PRODERIP-RCV est la continuité de deux phases précédentes de coopération technique entre le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) et la JICA. Son objectif principal est de contribuer à la Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture du Cameroun.
Le Coordonnateur a expliqué que la phase actuelle du projet vise à renforcer l’ensemble de la chaîne de valeur du riz, de la production des semences à la commercialisation, en passant par le post-récolte. L’ambition est claire : “Plus de riz frais disponible, moins de dépenses alimentaires, plus de vente et plus de revenus” pour les producteurs camerounais.
La CAPEF en première ligne pour l’autosuffisance en riz
Dans son allocution, Monsieur MINDJOS MOMENY Martin Paul, Président de la CAPEF, a exprimé sa gratitude envers les partenaires japonais et le MINADER pour leur soutien. Il a souligné l’importance de cette collaboration pour améliorer le taux d’autosuffisance en riz au Cameroun.
La CAPEF souhaite que ses membres et ressortissants bénéficient de l’accompagnement du PRODERIP-RCV à travers plusieurs axes :
- Un meilleur accès à des semences de qualité.
- La formation sur les itinéraires techniques de la riziculture pour les producteurs.
- La vulgarisation des pratiques de riziculture auprès des femmes et des jeunes.
- La formation et le suivi pour le partage de connaissances avec les Écoles Pratiques d’Agriculture (EPAB, EPABA et NANGA EBOKO).
- La formation sur la post-récolte et le contrôle qualité du riz.
- La mise en place de systèmes d’entretien et de réparation des décortiqueuses dans les centres de production des zones cibles.
Les zones d’intervention du projet incluent la riziculture pluviale dans les régions du Centre, de l’Est et du Sud, la riziculture irriguée dans les zones gérées par l’UNVDA (Nord-Ouest et Ouest), et la riziculture pluviale de bas-fonds dans le bassin de Ntonga/Bassamba (Ouest).
Un plateau technique complet pour optimiser les rendements
Les experts du PRODERIP-RCV ont présenté leur plateau technique, qui s’articule autour de cinq étapes clés : - Production des semences : Sélection de variétés spécifiques à l’IRAD pour distribution aux producteurs.
- Formations techniques : Dispense de cours sur site pour enseigner les techniques de culture du riz.
- Distribution des semences : Fourniture de semences sélectionnées aux producteurs sur les sites de formation.
- Vulgarisation et pratiques de post-récolte : Amélioration de la qualité du riz après les opérations post-récolte.
- Suivi au niveau des producteurs : Visites sur les lieux de culture pour aider les producteurs à optimiser leurs rendements.
