La Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) vient d’être au centre d’un atelier régional de renforcement des capacités, organisé en partenariat avec l’Association francophone des Commissions nationales des Droits de l’homme (AFCNDH). Cet événement, qui s’est tenu à Yaoundé la semaine dernière, a réunit des représentants d’Institutions Nationales des Droits de l’Homme (INDH) du Cameroun, du Bénin, de la Côte d’Ivoire et de la République Démocratique du Congo. L’objectif était de les préparer aux défis des processus électoraux à venir.
Un atelier pour la stabilité et la démocratie
L’année 2025 s’annonce chargée en échéances électorales pour plusieurs pays francophones d’Afrique, notamment le Cameroun. Ces périodes sont souvent synonymes de tensions politiques, de désinformation et de violences. L’atelier vise à équiper les INDH des outils et des bonnes pratiques nécessaires pour surveiller et prévenir ces dérives.
Le choix des pays participants — le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Bénin et la RDC — est stratégique, car chacun d’eux se prépare à des élections majeures. L’atelier a mis l’accent sur le partage d’expériences et le renforcement des capacités pour que les INDH puissent jouer pleinement leur rôle de promotion et de protection des droits de l’homme, conformément aux Principes de Paris des Nations Unies.
L’expérience et l’engagement de la CDHC
Dans son discours d’ouverture, le président de la CDHC, le Professeur James Mouangue Kobila, a souligné l’engagement de son institution dans la préservation de la paix électorale. Il a rappelé que la CDHC mène depuis longtemps des actions pour assurer la transparence et le respect des droits fondamentaux durant les élections.
L’implication de la commission remonte à 1997, et elle a depuis publié plusieurs rapports d’observation électorale, notamment pour les élections présidentielles de 2011 et 2018. Ces rapports ont permis de formuler des recommandations clés pour améliorer les processus électoraux, recommandations qui ont été transmises aux autorités compétentes, y compris ELECAM.
Le président a également révélé une action récente de la CDHC. Ayant eu connaissance de plaintes concernant la non-publication du fichier électoral pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, la commission a contacté ELECAM pour des clarifications. L’organe électoral a expliqué que son site web avait été piraté.
En partageant son expérience et en accueillant cet atelier, la CDHC réaffirme son rôle essentiel pour garantir la stabilité, la transparence et le respect des droits de l’homme pendant les périodes électorales au Cameroun et au-delà.