Le 14 Août 2025, Bangui a accueilli le deuxième atelier national consacré aux pratiques anormales affectant le secteur des transports dans les corridors de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Organisée sous l’égide du ministère des Transports et de l’Aviation civile de la République centrafricaine, cette rencontre a réuni les principaux acteurs impliqués dans la libre circulation des personnes et des biens au sein de la sous-région.
L’atelier a permis de faire le point sur l’avancement du projet visant à identifier et combattre les obstacles entravant la fluidité du trafic sur les corridors Douala-Bangui et Douala-N’Djamena, couverts par ce programme. Ces corridors sont considérés comme stratégiques, mais sont également marqués par des pratiques anormales récurrentes qui ralentissent les échanges et alourdissent les coûts.
Porté par l’Institut Sous-Régional de la Statistique et de l’Économie Appliquée (ISSEA) et financé par l’Union Européenne, le projet OPA (Observatoire des Pratiques Anormales) a pour objectif principal de recenser ces entraves afin de faciliter l’adoption de réformes adaptées.

Au cours de l’atelier, Francial Libengue, Commissaire à la CEMAC chargé des transports, a souligné que les transports dans la zone CEMAC figurent parmi les plus coûteux du continent, impactant lourdement les délais et le prix du transport des marchandises et des personnes.
Les échanges ont porté sur les travaux déjà réalisés, notamment les résultats des premier et deuxième trimestres 2024, ainsi que sur les tendances observées. Les participants ont également discuté du suivi de la mise en œuvre des recommandations formulées lors des précédentes rencontres, et ont envisagé de nouvelles propositions visant à renforcer l’efficacité du dispositif.
Par ailleurs, l’atelier a exploré les possibilités d’extension et de création d’observatoires régionaux des transports (ORT) afin d’élargir le champ d’action du programme.

Le succès du projet OPA dépend largement de l’implication active des acteurs nationaux des corridors, tant du secteur public que privé. Il est crucial que ces parties prenantes soient pleinement sensibilisées à leurs rôles respectifs dans la collecte des données et dans la lutte contre les pratiques qui freinent la circulation.
L’enjeu final est de disposer d’informations précises et pertinentes sur les freins à l’écoulement efficace du trafic, afin d’identifier les causes profondes des dysfonctionnements. Ceci doit permettre de conduire des réformes courageuses, capables d’améliorer durablement la fluidité des transports dans la sous-région Afrique centrale, stimulant ainsi le commerce et l’intégration régionale.