Dans le cadre du “Septembre en Or”, Mori’sChild a donné le coup d’envoi de ses activités par le lancement du “back to school” de sa Happy Class ce 8 Septembre jour de rentrée scolaire au service hémato oncologie de la fondation Chantal Biya. Cet événement poignant a été marqué par la célébration de Maximilien, dont la réussite au probatoire D, malgré son combat contre la maladie, incarne parfaitement la mission de l’association que dirige Ruth-Grace Ngo Nyobe : offrir une éducation continue et un avenir aux enfants malades.
Le mois de septembre est un moment symbolique pour la rentrée des classes, mais il revêt une signification encore plus profonde pour l’association Mori’sChild. Pour marquer le « Septembre en Or », mois dédié à la sensibilisation sur le cancer de l’enfant, l’association a lancé ses activités par un événement inspirant : le « back to school » de la Happy Class. Ce 8 septembre, au service d’hémato-oncologie du centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya, l’éducation a repris ses droits pour des enfants dont le quotidien est rythmé par la maladie.

La Happy Class : Un Concept Novateur
Le concept de la Happy Class, lancé il y a deux ans, est une initiative audacieuse qui vise à offrir une éducation continue aux enfants hospitalisés pour un cancer. C’est un travail d’équipe colossal, salué par la présidente de Mori’sChild, qui rassemble les enseignants, le professeur Pondy et son équipe, les parents et, surtout, les enfants eux-mêmes. Ces jeunes patients, malgré la fatigue et les traitements, font preuve d’un courage exceptionnel, se levant parfois avec des perfusions pour suivre leurs cours.

Cette rentrée scolaire a été l’occasion de célébrer un triomphe remarquable : celui de Maximilien, un jeune garçon qui a réussi son probatoire D malgré un diagnostic de rhabdomyosarcome. Le parcours de Maximilien illustre parfaitement la pertinence du concept. En février dernier il a eu un malaise durant le cours et a été transféré directement dans une salle d’hospitalisation par l’équipe médicale. Comme le souligne la fondatrice de l’association Ruth-Grace Ngo Nyobe, si Maximilien avait été dans une école classique, sa crise n’aurait pas pu être gérée aussi rapidement. À la Happy Class, l’encadrement spécialisé permet une prise en charge immédiate, garantissant que la maladie n’arrête pas le processus d’apprentissage.

Simon Cardin Neyeng coordinateur de la Happy Class, explique que ces classes sont “adaptées à la situation sanitaire” des enfants. L’enseignement se fait à leur rythme, avec toutes les matières des programmes classiques, mais dans un format souple. Un jour, si un enfant ne peut suivre qu’une heure, la leçon sera d’une heure. Cette approche sur mesure assure que l’éducation n’est pas un fardeau, mais une source de stabilité et de normalité.

Plus qu’une École, un Engagement pour la Vie
Le cas de Maximilien n’est pas seulement une réussite scolaire ; il est le symbole d’un espoir retrouvé. Le jeune homme lui-même s’est exprimé avec force et détermination. Après avoir réussi son examen, il s’est fixé un nouvel objectif : réussir son baccalauréat pour devenir médecin Onco-pédiatre. Son rêve est de “soigner les autres enfants atteints du cancer“, transformant son expérience de souffrance en une source de motivation pour aider autrui.

L’association Mori’sChild ne s’arrête pas à la Happy Class. Elle prend en charge l’intégralité des fournitures scolaires, du cartable au stylo, pour que les parents puissent se concentrer pleinement sur la santé de leur enfant. Cette initiative est cruciale pour alléger le fardeau financier des familles et leur permettre de se concentrer sur l’essentiel.
Un Appel à la Solidarité
Malgré les succès, l’association fait face à d’énormes défis, notamment pour la mobilisation des fonds. Le traitement du cancer de l’enfant est extrêmement coûteux, et c’est pourquoi Mori’sChild a lancé une collecte de fonds qui se poursuivra tout au long du mois de septembre. Chaque don, même minime, est un soutien vital, car “chaque 100 F compte“. Ces fonds ne servent pas uniquement à la Happy Class, mais aussi à l’achat de médicaments, au paiement des enseignants et, de manière générale, à assurer le bien-être et l’éducation des enfants.

Le travail de Mori’sChild ne se limite pas à Yaoundé. En plus des 30 kits scolaires distribués à la Fondation Chantal Biya ce 8 Septembre jour de rentrée scolaire, 15 autres ont été envoyés à l’hôpital Baptiste Mbingo de Bamenda, le deuxième centre de prise en charge du cancer de l’enfant au Cameroun. Les enfants de Bamenda ont, à leur tour, pu démarrer leur propre “back to school” le 9 septembre.

Pour la fondatrice de Mori’sChild, il est clair que même un enfant malade a droit à l’éducation, aux loisirs et à la culture. L’association croit fermement que l’éducation est une continuité essentielle qui offre un avenir au-delà de la maladie, un espoir qui ne s’éteint pas, même face aux épreuves les plus difficiles. Le chemin est long, et le soutien de tous les bienfaiteurs est indispensable pour continuer à écrire ces belles histoires de courage et de persévérance.