L’élection présidentielle camerounaise du 12 octobre 2025 s’est déroulée dans de “très bonnes conditions” et sans “incident majeur” sur l’ensemble du territoire national, selon le bilan dressé par Elections Cameroon (Elecam) et le Ministère de l’Administration territoriale (Minat). Les deux entités ont exprimé leur satisfaction quant au déroulement du scrutin, tout en reconnaissant de légers dysfonctionnements.
Un déroulement salué par Elecam
À l’issue du scrutin, Erik Essousse, directeur général d’Elecam, a déclaré que “les fondamentaux classiques d’une bonne élection ont été bien respectés”. Il a notamment cité l’ouverture et la fermeture des bureaux de vote aux heures légales (8h à 18h), la disponibilité du matériel et des documents électoraux, ainsi qu’un déroulement général du vote dans le “calme, l’ordre et la discipline”.
Le directeur général a qualifié cette élection “d’apaisée, transparente, inclusive et crédible“. Il a souligné que le dépouillement des suffrages a été effectué “immédiatement” par les commissions locales après la clôture du vote, conformément à la loi. Il a aussi rappelé que le Conseil constitutionnel est l’unique organe habilité à proclamer les résultats officiels, dans un délai maximum de quinze jours.
Le Minat confirme le calme et la transparence
De son côté, Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale (Minat) et Agent du Gouvernement dans le processus électoral, a tenu un point de presse après la fermeture des bureaux. Il a affirmé que le scrutin s’était déroulé dans la transparence, le calme, l’équité et dans un environnement sécurisé dans l’ensemble des dix régions du pays. Selon lui, aucun “incident majeur” n’a été signalé dans les 360 arrondissements, où 31 653 bureaux de vote étaient ouverts pour les douze candidats en lice.
Le Minat a également mentionné que 5 575 observateurs accrédités ont pu travailler librement et a relevé la “très faible présence” des représentants de certains partis politiques dans les bureaux de vote.
Quelques incidents et une mise en garde
Malgré ces bilans globalement positifs, quelques incidents ont été rapportés :
- Difficultés à Yaoundé : Certains électeurs ont eu du mal à retrouver leur nom sur les listes électorales.
- Échauffourées à Garoua : Des troubles ont éclaté près du domicile du candidat Issa Tchiroma Bakary. Son véhicule a été temporairement bloqué par les forces de l’ordre qui ont finalement dispersé la foule à l’aide de véhicules blindés, de lances à eau et de fumigènes, après des jets de pierres.
Le ministre Atanga Nji a réitéré une mise en garde ferme à l’intention des candidats. Il a rappelé que seule la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel est légale, avertissant que l’administration passera à “l’offensive” contre quiconque tenterait de publier de faux résultats via des plateformes et applications illégales. Il a qualifié une telle action de “ligne rouge à ne pas franchir”.
