L’ensemble des partenaires scientifiques et techniques du projet se sont retrouvés lors de l’atelier de restitution final du projet d’Appui à la Riposte Africaine à l’épidémie de Covid-19 (ARIACOV), les 10 et 11 octobre 2022, au Djeuga Palace Hôtel de Yaoundé. C’était sous le haut patronage du Ministère de la Santé Publique. Au Cameroun, le projet ARIACOV a été porté par le Centre de Recherche sur les Maladies Emergentes et Ré-émergeantes (CREMER), la Division de la Recherche Opérationnelle de la Santé (DROS), le site ANRS|MIE Cameroun et l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC), pour produire, par la recherche opérationnelle, des données de santé publique.
Depuis juin 2020, le projet ARIACOV, financé par l’AFD, coordonné par l’IRD et mis en œuvre dans 6 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre , par des laboratoires et structures de recherche nationales, a permis de renforcer les capacités de diagnostic moléculaire et sérologique du virus SARS-CoV-2, de conduire des travaux de recherche opérationnelle en épidémiologie et sciences humaines et sociales, d’accompagner et de former des professionnels aux enjeux posés par cette épidémie, et enfin de remonter les résultats des recherches auprès des acteurs de la Santé Publique nationaux et régionaux.
Pour Bernard taverne, un des chercheurs du projet, « La particularité du programme Ariacov, c’est qu’il a été réalisé sur 6 pays et en même temps dans divers disciplines scientifique. Il y avait donc des virologues, des épidémiologistes et des gens de sciences sociales et pendant ces deux jours nous avons partagé nos résultats, partager des points de vue différents sur l’épidémie. Des points de vue donc de biologiste et des points de vue de sciences sociales et ça a été un moment d’échange très riche. Ça nous permet de mettre en perspective la façon dont les épidémies se sont développées dans chaque pays, la façon dont les réactions sociales se sont organisées dans chaque pays et, on trouve des éléments de grande constance c’est-à-dire que finalement dans ces différents pays il y a eu plusieurs vagues épidémiques ».
L’initiative santé en commun a été orientée pour l’année 2020 sur trois axes principaux. Le premier, le renforcement des capacités de diagnostic de surveillance épidémiologique des pays, avec un accent sur le dépistage, l’acquisition de matériel et soutien au réseau de surveillance régionaux. Le deuxième axe, la sécurisation des soins, du dépistage au traitement.Appuyer aussi les réponses d’urgence et sur le long terme des initiatives en renforcement des systèmes de santé comme la réhabilitation d’infrastructure. En plus du recrutement de ressources humaines, il y a eu également des soutiens directs à certains Etats et à travers les opérateurs de la société civile qui intervenait comme des opérateurs d’urgence, parmi lesquels Alima la Croix-Rouge française à Brest et avec des actions au niveau communautaire. Un troisième axe serait l’atténuation des conséquences. Des conséquences sociales de la crise à travers la mise en place de mesures de protection sociale pour appuyer notamment les mesures de confinement et aussi la mise en place de transfert monétaire pour accompagner et atténuer les conséquences.
D’après les résultats de recherche, en Afrique le premier cas a été notifié en Égypte le 24 février 2020. Et ensuite vers la fin de ce même mois c’était en Afrique du Sud et puis au Nigeria et, il s’agit essentiellement de souligner un écran b.1 qui a été l’objet d’une détection quasi précoce.
La pandémie covid en Afrique
En Afrique, nous retiendrons que l’Afrique n’est pas le continent le plus touché. Il compte à peu près 2 % de l’ensemble des cas de covid rapporté dans le monde et puis 3 % de décès. L’Afrique compte à peu près 64 % de cas et de décès dont l’ensemble sont localisés dans la région du sud de l’Afrique. C’est la région sud de l’Afrique qui est la plus touchée avec 64 % des cas et 74 % des décès. Nous retenons que nous avons connu 5 vagues de résurgences de transmission de la covid. Le professeur Bisseck a présenter les données et vous avez vu au fil des temps la durée des vagues se rétrécir. La liste des pays les plus touché par rapport à l’Afrique dans la région du Sud, il y a l’Afrique du Sud qui vient en tête et puis comme vous le voyez le reste des pays notamment l’Éthiopie, le Kenya et le reste par rapport à la situation vaccinale sur les 47 pays que compte la zone Afrique seul trois pays, le Liberia le Cap Vert et le centre sont les principaux qui ont passé la barre de 40 % de la population totale.
Il y a aussi d’autres efforts majeurs par rapport à la à la détection de cas et puis l’installation des circuits de laboratoire. Aujourd’hui nous sommes à peu près plus de 900 laboratoires capables de pouvoir faire le diagnostic moléculaire mais aussi des capacités pour pouvoir faire le séquençage. Les efforts sont en train d’être mis sur ce point-là. Nous sommes passés de la capacité de testing parce que très important pour la détection précoce et la réponse rapide