ECONOMIE

Préparation du budget 2024: Le gouvernement veut renforcer les investissements productifs internes

Written by Annette Olinga

Le préparation du budget 2024 se tient dans un contexte de fortes incertitudes. Entre l’augmentation des prix des produits pétroliers, ce qui a permis d’accentuer les tensions inflationnistes et la prise en compte du nouveau
contexte économique et d’autres contingences tant en matière de recettes que de
dépenses publiques, le gouvernement essaye de trouver des voix de sortie pour minimiser les coûts. Le séminaire de lancement des activités de préparation du budjet ouvert ce 13 Juillet à Yaoundé par le ministre en charge des Finances Louis Paul Motaze, devrait permettre aux acteurs du processus de préparation du budget , de revisiter les méthodes et processus utilisés, de partager les innovations et contraintes liés au contexte macroéconomique et budgétaire et d’harmoniser la compréhension des
différents extrants attendus.

Après des taux progressifs de 3,6% et d’environ 4% respectivement en 2021 et en 2022,
la croissance économique est révisée à 3,8% pour l’année en cours, en raison au
renchérissement des coûts de production, causé par la hausse du niveau général des
prix des biens et produits importés, des perturbations des circuits logistiques
d’approvisionnement, consécutifs au conflit Russo Ukrainien, et de la dépréciation actuelle
de l’euro vis-à-vis du dollar.

Pour faire face à ses charges, le Gouvernement s’est trouvé contraint d’augmenter les prix des
produits pétroliers, ce qui a davantage accentué les tensions inflationnistes, dont le taux est
estimé à 5,9% en 2023 contre 3% initialement prévu. L’environnement économique national au cours des deux dernières années, les perspectives ne sont guère reluisantes, en l’absence de visibilité sur l’issue du conflit en Ukraine, la dépréciation du dollar et de l’instabilité du marché du pétrole.

Des facteurs qui perturbent l’environnement économique au plan national. Le gouvernement veut prendre des mesures de prudence quant
à la prévision d’une hausse substantielle du niveau de ressources propres en 2024. Le pays se trouve dans un contexte de baisse des cours et d’effritement progressif du potentiel de mobilisation de recettes pétrolières, dont les projections du dernier cadrage budgétaire prévoient, pour 2024, une diminution de plus de 195 milliards de F CFA par rapport à 2023.

Dans son propos liminaire, le ministre en charge des finances Louis Paul Motaze a fait savoir que le pays gagnerait à tirer profit des opportunités qu’offre le dernier sommet organisé à Paris sur le nouveau pacte financier mondial. Un accent sera mis sur le renforcement des investissements productifs internes, à travers des projets et programmes remplissant toutes les conditions d’accès aux financements innovants proposés dans ce nouveau cadre de développement et de promotion de la sauvegarde climatique.

il importe de conduire efficacement l’ambitieux programme économique et financier en cours avec le FMI, en veillant particulièrement au respect des engagements consentis par L’Elat, en matière de conduite des politiques et de gestion plus saine de nos finances publiques a ajouté le Minfi.

l’État doit continuer à rechercher des
ressources importantes pour faire face à des charges devenues de plus en plus importantes et contraignantes. Il s’agira de:


Maintenir une attention toujours plus soutenue en direction de toutes les zones en crise à travers le pays, afin d’y ramener la paix, sécuriser les
personnes, leurs biens et favoriser leur reconstruction;


Accélérer l’implémentation de la politique de l’import substitution, socle de la SND30;


Assurer le paiement des loyers consentis par l’Etat au profit des opérateurs engagés dans le cadre des projets financés à travers le modèle du Partenariat Public Privé ;


Finaliser le processus de décentralisation par la mise en place des régions ;

Soutenir l’extension de la couverture sanitaire universelle à toutes les couches de la population ;


Relever le niveau des dépenses sociales en faveur des couches défavorisées, en conformité avec les objectifs du programme économique et financier.


Finaliser les grands projets portuaires, routiers, autoroutiers et énergétiques à travers le pays et les mettre en service.

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