SOCIETE

Recasement des sauveteurs de Mokolo: Un mémorandum remis au sous-préfet de Yaoundé 2 pour la construction du complexe commercial moderne Paul Biya

Written by Annette Olinga

L’association des sauveteurs du Cameroun section Centre, a été reçu ce 25 Juillet à Yaoundé par le sous préfet de l’arrondissement de Yaoundé 2 Ousmanou Yampen Nji. Objectif, remettre le mémorandum qui met en mal les vendeurs à la sauvette du marché Mokolo de Yaoundé. Ledit mémorandum présente les préoccupations des sauveteurs, dans le but justement de trouver une suite favorable au projet de construction d’un complexe commercial moderne Paul Biya.

Les sauveteurs du marché Mokolo de Yaoundé revendiquent leur site de recasement dont la construction était prévu au niveau de Tsinga Mokolo Élobi. Une marche pacifique était d’ailleurs prévue à cet effet ce 25 Juillet avec pour itinéraire, du marché Mokolo à la préfecture du Mfoundi. Le président de l’association des sauveteurs pour le Centre a d’ailleurs reconnu que la situation n’est pas facile pour ces débrouillards qui sont toujours obligés de fuir dès l’arrivée des Élements de la Communauté Urbaine.

Face à cette situation, le sous-préfet les a convoqué dans le but d’établir le dialogue et de trouver des solutions définitives. Le mémorandum a été remis et sera transmis à qui de droit ” Nous étions à la sous-préfecture pour remettre le mémorandum pour que le sous-préfet transmette à qui de droit comme il l’a sollicité. On a eu des échanges avec lui depuis pratiquement le jour qu’on a sollicité faire cette marche pacifique, qui a été interdit par lui pour une raison juste. Nous lui disons merci parceque quand une masse humaine sollicite faire une marche pacifique et que vous parvenez déja à leur dire non, et ils vous écoute, dialoguez avec eux, et vous prenez une mesure d’accompagnement, pour permettre qu’une suite favorable soit trouvée, ça ne peut être que le début d’une solution. Nous sommes contents de ces assises d’aujourd’hui a fait savoir Wayou Nsangou, le président Régional Centre de L’association National des sauveteurs du Cameroun.

L’échange à huit clos entre les parties, visait à vérifier si toutes les conditions ont été réunies au plan juridique, et de voir ce qui a déjà été fait. Le recasement des sauveteurs du marché Mokolo, est un projet qui a déjà été validé par le Chef de l’État et transmis au premier ministère. Une lueur d’espoir pour les plus de 5000 sauveteurs qui constituent le marché de Mokolo à Yaoundé.

Marché MOKOLO

Situé au sein de la commune d’arrondissement de Yaoundé 2e (CAY 2) , ce marché aurait été créé en 1949, à l’initiative d’un groupe de femmes de diverses tribus habitant les quartiers voisins1. Il s’agissait à cette époque d’un petit marché de vivres frais et secs qui abritait déjà un poste de police afin d’assurer la sécurité des vendeurs. Les habitants de la zone louaient leurs vérandas à des vendeurs et des tailleurs. La première taxe à payer par chaque commerçant d’une valeur de 50 FCFA, avait été instaurée dès 1956.

L’extension du marché s’est faite dans les années 1980. Elle s’est caractérisée par l’expulsion des habitants du quartier afin d’agrandir le marché. Cette extension s’est accompagnée d’une modernisation des infrastructures avec la construction de hangars pour les commerçants. Toutefois, en dépit de ces dispositions, le marché a attiré d’autres acteurs qui, à défaut d’espace ou de moyens d’acquisition des hangars construits pour le commerce, ont envahi les voies publiques ou se sont lancés dans la vente ambulante ou à la sauvette.

Cette occupation anarchique des voies publiques a entraîné au fil du temps une réaction de la CUY, avec le soutien des forces de sécurité, et donné lieu à des confrontations parfois violentes avec les sauveteurs. Celles-ci se sont amplifiées dès les années 2000 à la faveur de l’intensification parallèle de l’occupation de la voie publique au sein du marché. D’où l’urgence de les recaser de façon définitive à travers la construction d’un complexe commercial moderne Paul Biya tel que revendiquer par les sauveteurs.

About the author

Annette Olinga

Leave a Comment