Le ministère des travaux publics a animé une conférence publique ce 26 Juillet sous le thème Les coûts et le financement des infrastructures routières et autoroutières : contraintes, opportunités et ambitions nouvelles dans un contexte de transformation de l’économie. La conférence qui avait pour cadre la salle des conférences du salon de l’Action gouvernementale au palais des sports, était animée par plusieurs experts sur les questions des routes.
Donal Takuete, ingénieur de Génie civil, Directeur général des études techniques au Mintp, a exposé sur les coûts des projets routiers. De son exposé, on retient que, Le coût d’un projet routier, c’est le coût de la route et de l’ensemble de ses composantes.
Au ministère des travaux publics, un projet routier n’est pas seulement l’itinéraire de la route qu’on construit, mais aussi d’autres infrastructures socio économiques qui visent à accroître la rentabilité économique du projet. On peut citer ici les centres de santé, des écoles, des infrastructures marchandes etc.
Le coût du projet routier prend en compte plusieurs facteurs ” D’abord, les hypothèses de conception de la route qui influencent sur le coût final qu’on aura pour le projet. En fonction de la vitesse de référence utilisée pour concevoir une route, vous pouvez avoir un coût qui passe du simple au double suivant le relief dans lequel vous vous trouvez. Nous avons également les hypothèses de trafic qui sont utilisées. Vous avez deux itinéraires routiers, même s’ils ont le même linéaire, ils n’ont pas le même trafic, ils n’auront pas la même structure de chaussée, donc n’auront pas forcément le même coût” précise l’ingénieur.
À côté de ceci, il faut prendre en compte, des éléments d’environnement tels que l’hydrographie; l’environnement économique et institutionnel; le climat des affaires.
Autant d’éléments qu’il faut prendre en compte pour définir le coût d’un projet routier. Compte tenu de tous ces paramètres, le ministère des travaux public a pris un ensemble de mesures pour réduire les coûts des projets routiers. On peut citer les techniques innovantes qui visent à utiliser le matériel local pour la réalisation des projets, ou le terrassement. Il s’agit des matériaux qui ont été améliorés avec des produits innovants. En ce qui concerne les hypothèses de conception, il ya désormais une note qui vise à encadrer les hypothèses de conception, en fonction de la catégorie, et de la destination de la route. On peut également citer le guide de l’ingénieur de suivi qui permet d’amoindrir les influences de la gestion des projets sur les routes.
Le panel était constitué de Donnat TAKUETE, Directeur Général des Etudes Techniques-MINTP, Pr. Dieudonné BONDOMA YOKONO, Président du CARPAM. Michel MBELLA EBOUMBOU, Chef Division Ouvrages d’Art-MINTPM et Valère BESSALA, Chroniqueur.