Le projet de reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua, un tronçon crucial de la Nationale N1, entre dans sa phase concrète. Le Ministre des Travaux Publics a annoncé l’attribution des marchés de travaux, marquant le lancement imminent des chantiers. Ce projet, qui s’étendra sur 278 km, est perçu non seulement comme une infrastructure routière, mais aussi comme un levier de développement pour les régions de l’Adamaoua et du Nord.

Attribution des marchés et financement
Le processus d’attribution des marchés, initié en 2024, a abouti au choix de quatre entreprises chinoises pour la réalisation des travaux. La reconstruction a été découpée en cinq lots, chacun confié à une entreprise différente pour garantir le respect des délais. Le financement total du projet s’élève à 221,6 milliards de Francs CFA, majoritairement assuré par la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Fonds Africain pour le Développement (FAD), avec une participation de l’État camerounais.
Voici la répartition des lots et des entreprises adjudicataires :
- Lot 1 (50 km) : CGCOC Group pour un montant de 38,6 milliards de XAF et un délai de 36 mois.
- Lot 2 (39 km) : China Harbour Engineering Company Ltd (CHEC) pour 29,1 milliards de XAF et 24 mois.
- Lots 3 & 4 (77 km et 56 km) : China First Highway Engineering Company pour un montant total d’environ 58,7 milliards de XAF.
- Lot 5 (56 km) : China International Water & Electric Corp (CWE) pour 26 milliards de XAF et 24 mois.
Un projet d’envergure nationale
La route Ngaoundéré-Garoua joue un rôle essentiel dans les échanges commerciaux et la connectivité du Grand Nord. Son infrastructure améliorée facilitera la circulation des personnes et des biens, stimulant l’économie locale. Outre les travaux de reconstruction, des commissions d’évaluation des biens impactés par le projet ont déjà été mises en place par les préfets des départements concernés, afin d’assurer une exécution fluide et équitable du projet.
Le lancement imminent des travaux confirme le respect du calendrier et la volonté du gouvernement de doter le pays d’infrastructures de qualité. Le MINTP, soutenu par la BAD, a veillé à ce que le processus d’attribution soit transparent, préservant ainsi les intérêts de l’État.