La 8ème Concertation nationale entre ELECAM et les acteurs du processus électoral s’est achevée ce jeudi au Palais des Congrès de Yaoundé sur une note de consensus et d’engagement renouvelé. Présidée par le Dr Enow Abrams Egbe, Président du Conseil Electoral, cette rencontre cruciale, tenue à un mois du scrutin présidentiel du 12 octobre, avait pour objectif de jeter les dernières bases d’un scrutin crédible, inclusif et transparent.
Pendant toute une journée, candidats (ou leurs mandataires), partis politiques, administration, société civile, médias, autorités religieuses et traditionnelles, ainsi que des partenaires internationaux, ont planché en séances plénières et en ateliers sur des thématiques critiques : prévention des violences, renforcement de la transparence, lutte contre la désinformation et promotion d’une participation électorale inclusive.
Un engagement solennel d’ELECAM
Dans son discours de clôture, le Président du Conseil Electoral a salué « l’esprit de cordialité et de responsabilité » qui a animé les débats. Il a profité de cette tribune pour réaffirmer de la manière la plus solennelle l’engagement de l’institution qu’il dirige.
« Elections Cameroon s’engage à organiser, en toute impartialité, une élection présidentielle inclusive, transparente, crédible et apaisée », a-t-il déclaré, assurant que l’organe électoral ferait preuve de « neutralité, d’objectivité et de professionnalisme à chaque étape du processus ». Il a également insisté sur la poursuite d’objectifs opérationnels concrets, notamment « la sécurisation du matériel et des opérations électorales » et « la consolidation d’un climat de confiance ».
Le Code de Bonne Conduite : pierre angulaire du consensus
Le point d’orgue de cette concertation, et sans doute sa principale réussite, a été l’adoption à l’unanimité d’un Code de Bonne Conduite électorale. Présenté comme une « charte éthique », ce document définit le comportement attendu de tous les acteurs sur le terrain, et particulièrement pendant la cruciale période de campagne électorale.
Ce code est le fruit tangible des réflexions menées en atelier et incarne la volonté commune de prévenir les conflits et de garantir une atmosphère apaisée avant, pendant et après le scrutin.
Des résolutions fortes pour la transparence
Au-delà du code, les participants sont repartis satisfaits des résolutions prises, qui s’articulent autour de plusieurs axes majeurs :
- Une collaboration renforcée et un consensus sincère entre les principaux acteurs.
- La mise en œuvre de mécanismes de transparence renforcés, concernant le dépouillement, l’observation indépendante, la publication des résultats dans les bureaux de vote et le fonctionnement des commissions électorales.
- Un appel aux candidats pour assurer une représentation optimale dans les différentes commissions électorales, gage essentiel de crédibilité.
Un dialogue à poursuivre « partout où bat le cœur citoyen »
S’adressant directement aux participants, le Dr Enow Abrams Egbe a assuré que leurs « idées, critiques constructives et suggestions ambitieuses serviront de boussole dans le mois à venir ». Il a lancé un appel pour que le dialogue engagé au Palais des Congrès se poursuive bien au-delà : « dans les bureaux, sur le terrain, dans les quartiers, les universités, les marchés, les réseaux sociaux, à vrai dire, partout où bat le cœur citoyen de notre République ».
En refermant officiellement les travaux, ELECAM et l’ensemble des acteurs ont ainsi prouvé qu’en dépit des différences d’opinion, il était possible de s’accorder sur l’essentiel : le renforcement de la participation citoyenne, la consolidation de la démocratie et la préservation de la paix nationale. Tous se quittent avec la même feuille de route : réussir la présidentielle du 12 octobre 2025.