Une figure majeure du parti, Jeanne Nsoga Sone Ekolo, a été exclue de ses rangs par une décision signée par le président national, Issa Tchiroma Bakari. Cette exclusion, effective depuis le 11 août 2025, intervient après une longue collaboration de vingt ans.
Exclusion pour « faute très grave »
Dans une décision datée du 11 août 2025 (N°23 FSNC/BP/CD/SA), le président national du FSNC, Issa Tchiroma, a officialisé l’exclusion de Mme Nsoga Sone Ekolo. Le document, qui s’appuie sur la constitution, la loi sur les partis politiques et les statuts du FSNC, accuse la secrétaire générale du Comité central de « faute très grave ».
La décision, qui sera publiée en français et en anglais, met fin à ses fonctions au sein du parti.
Une démission motivée par le « cyber-harcèlement ».
Fait notable, Mme Nsoga Sone Ekolo avait rédigé une lettre de démission le lendemain de la décision d’exclusion, le 12 août 2025. Adressée à Issa Tchiroma, cette lettre met en lumière les tensions qui couvaient en coulisses.
Dans son courrier, elle explique que sa démission est motivée par le silence et l’« attitude » du président national face au cyber-harcèlement dont elle a été victime. Elle affirme avoir été accusée de tribalisme par des partisans de Maurice Kamto. Elle précise que son combat visait en réalité à défendre les terres des communautés autochtones.
Mme Nsoga Sone Ekolo, qui a servi en tant que secrétaire générale depuis 2017, a également exprimé ses doutes quant aux « nouvelles alliances » du parti. Elle y voit un possible favoritisme pour une communauté par rapport aux autres, une direction avec laquelle elle ne se sent plus en phase.
Cette double annonce d’exclusion et de démission marque un tournant majeur pour le FSNC et met fin à une collaboration qui aura duré deux décennies.
