La reconstruction de la section Mora-Tchakamari de la Route Nationale Mora-Dabanga-Kousseri avance résolument vers son achèvement. Malgré des difficultés d’approvisionnement en matériaux critiques, notamment en bitume, l’entreprise maître d’œuvre a adapté son planning et se prépare désormais à l’ultime étape : la pose de la couche de roulement en béton bitumineux.
Au 8 décembre 2025, l’état d’avancement est significatif. L’essentiel des couches structurelles de la chaussée est en place. Les travaux de fondation, incluant la couche de sol amélioré au ciment et la couche anti-fissuration en grave concassé, sont achevés. De même, l’imprégnation sablée, étape préparatoire cruciale, a été réalisée.
La couche de base en grave-bitume, élément porteur essentiel, a déjà été posée sur 18,3 km, et la couche d’accrochage est également exécutée. Cet ensemble constitue la structure solide sur laquelle viendra reposer le revêtement définitif.
Franchir les derniers obstacles techniques
La mise en œuvre de la couche de roulement a nécessité une anticipation particulière. Pour garantir la durabilité de l’infrastructure, un renforcement de la chaussée par une géogrille a été planifié. L’entreprise a dû faire face à une rupture conjointe dans l’approvisionnement de ce matériau et du béton bitumineux il y a quelques semaines. Des dispositions correctives ont été prises pour sécuriser les livraisons et éviter tout nouveau retard majeur.
Parallèlement, les équipes poursuivent activement les travaux complémentaires. Ces derniers jours, les efforts ont porté sur la mise à niveau des accotements, le réglage de la grave non traitée sur certains tronçons, ainsi que sur les travaux d’assainissement. Ces activités en cours permettent d’optimiser le calendrier global en préparant le terrain pour la phase finale de revêtement.
Un axe vital pour l’Extrême-Nord
Ce projet, qui vise la réhabilitation de 22 kilomètres de route entre les points kilométriques 3+000 (Mora) et 25+000 (Tchakamari), revêt une importance stratégique pour la région de l’Extrême-Nord. Il s’agit d’améliorer la connectivité, la sécurité et les conditions de transport sur un axe majeur, facilitant ainsi les échanges économiques et l’accès aux services.
La perspective de l’application du béton bitumineux marque ainsi le début du compte à rebours final pour ce chantier d’envergure. Malgré les aléas logistiques rencontrés, la progression constante laisse entrevoir une mise en service de la section dans les délais révisés, apportant une amélioration tangible pour les usagers de cette route nationale.


