La revue des projets routiers du réseau Nord, entamée le 2 septembre 2025 par le ministère des Travaux Publics (MINTP), a mis en lumière des retards significatifs dans l’exécution des travaux d’entretien. La dernière journée de cette rencontre, axée sur les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, a permis d’identifier les contraintes majeures qui freinent la progression des chantiers.
Des constats alarmants
Les échanges ont révélé que, malgré le lancement de plusieurs projets clés, l’avancement physique des travaux est souvent très faible. C’est le cas notamment pour les tronçons Meiganga–Meidougou–Ngaoundal et Ngaoundéré–Pont Maidikoum–Touboro, où le taux d’avancement est proche de 0 % alors que plus de 70 % des délais sont déjà consommés.
Ces retards s’expliquent par plusieurs facteurs, dont la faible mobilisation des entreprises, les retards de paiement des décomptes, la démobilisation des prestataires, et des difficultés logistiques liées aux conditions climatiques et sécuritaires.
Des avancées inégales
Si certains projets peinent à démarrer, d’autres enregistrent des progrès notables. Le tronçon Ngaoundéré–Garoua, section Pont Bénoué–Pont Mayo Sala, affiche un taux d’exécution de plus de 80 %, ce qui prouve que des résultats positifs sont possibles avec une bonne coordination.
Le MINTP appelle à la mobilisation
Face à ce constat, le Ministre des Travaux Publics a exhorté les entreprises à renforcer leurs capacités en termes de personnel, de matériel et de ressources financières. Il a insisté sur la nécessité de lever les obstacles techniques et administratifs pour garantir la continuité des travaux. L’objectif est clair : améliorer la praticabilité du réseau routier pour les usagers et préserver le patrimoine routier national.
Cette revue a également été l’occasion de réaffirmer la volonté du MINTP d’instaurer une meilleure coordination entre toutes les parties prenantes – maîtres d’ouvrage, missions de contrôle et entreprises – afin d’accélérer la cadence et d’atteindre les objectifs fixés.