ECONOMIE

Sialy 2025: Moussa Yérima s’explique sur la disponibilité de l’huile Diamaor face à la forte demande

Written by bazor

Moussa Yerima, Chef de la division Marketing et Ventes de la Sodecoton, a abordé les stratégies de l’entreprise pour assurer la disponibilité de son huile végétale “Diamaor” à travers le Cameroun. Il a également clarifié la position de la Sodecoton face aux “difficultés” d’approvisionnement perçues par le public.
Interrogé sur les défis d’approvisionnement du grand Sud et le message véhiculé par la commercialisation de l’huile Diamaor, Moussa Yerima a d’emblée exprimé sa vision nuancée des “difficultés”. “Ça dépend de comment on définit les difficultés. Je ne comprends pas ce qu’on appelle difficulté. Difficulté en termes de disponibilité, difficulté en termes de prix,” a-t-il lancé, soulignant la complexité du marché.
Une Production Saturée Face à une Demande Forte
Moussa Yerima a insisté sur la capacité de production maximale de la Sodecoton : “Nous, au niveau de la Sodecoton, nous avons saturé nos deux usines. Nous fonctionnons en flux tendu au regard de la demande.” Il a attribué l’engouement pour l’huile Diamaor à sa qualité supérieure, ses valeurs nutritives, et sa résilience aux fortes températures, des caractéristiques qui en font un produit “économiquement très apprécié” par les consommateurs.
Cependant, il a révélé que la forte demande et la spéculation sont les principales causes de la rareté ponctuelle, plutôt qu’un manque de production de la Sodecoton. “Nous avons reçu des injonctions de la haute autorité qui disait ne bloquez pas les Camerounais, quitte à ce qu’on essaie de partager, un peu un peu et que chacun puisse avoir,” a-t-il expliqué, faisant allusion à une directive visant à assurer une distribution équitable.


Spéculation et Prix : La Bataille Contre les Commerçants Indélicats
Un point central de l’intervention de Moussa Yerima a été la question des prix. Il a fermement indiqué que la Sodecoton n’a pas augmenté ses prix depuis 2021, maintenant le prix de sortie d’usine à 15 250 FCFA. “Le transport entre Nord et le Sud coûte entre 600 et 1000 F. Il n’y a pas de raison que les gens vendent cher,” a-t-il martelé, dénonçant la spéculation.
Selon lui, les commerçants véreux profitent de la demande et des marges élevées pour vendre l’huile plus cher, notamment dans les périphéries où les contrôles sont moins fréquents, contrairement à Yaoundé et Douala. “Ils s’arrangent à aller là où il n’y a pas assez de regard,” a-t-il précisé.
Moussa Yerima a également souligné la politique de la Sodecoton de privilégier l’accès à l’huile pour les populations vulnérables du Grand Nord, région productrice de coton. “Vous vous imaginez un peu, on produit l’huile et les producteurs on les empêche d’avoir l’huile au motif d’aller vendre ailleurs ?” a-t-il interpellé.
Réseaux de Distribution et Actions Promotionnelles
Pour contrer ces pratiques et assurer une meilleure distribution, la Sodecoton s’appuie sur un réseau de distributeurs bien établis à Yaoundé, tels que Socoprama au marché du Mfoundi, les supermarchés Oumbe, et Henri et Frère.
En collaboration avec le Ministère du Commerce (MINCOMMERCE), la Sodecoton participe également à des caravanes promotionnelles, notamment lors des fêtes de fin d’année. “Nous organisons des points de vente de proximité et nous forçons les prix lorsque nous constatons que les commerçants véreux essaient de renchérir la chose. Nous les cassons à travers des promotions que nous organisons ça et là,” a conclu Moussa Yerima, réaffirmant l’engagement de la Sodecoton à garantir un accès juste et équitable à l’huile Diamaor pour tous les Camerounais.

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