Le Ministre par intérim de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP), MOUNOUNA FOUTSOU, a présidé l’Assemblée générale élective du Groupement d’Intérêt Public (GIP) pour les projets des Centres de Formation Professionnelle Sectoriels (CFPS) de Douala et Edéa. La rencontre s’est tenue au siège du Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM), soulignant la forte implication du secteur privé dans cette initiative majeure.
Le projet des CFPS est une initiative ambitieuse du gouvernement camerounais, menée avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD) dans le cadre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D). Il vise à doter les villes de Douala et Edéa de centres de formation de pointe, répondant aux besoins réels du marché de l’emploi.

Un projet stratégique pour l’adéquation formation-emploi
Les Maires des villes de Douala et Edéa ont manifesté un vif intérêt pour ce projet, réaffirmant leur engagement à accompagner une initiative qui s’inscrit pleinement dans la résolution de l’adéquation formation-emploi. Sophie MBENOUN, coordonnatrice du projet, a détaillé sa structure en trois composantes clés : le lancement et la phase transitoire, l’appui au pilotage et au suivi du projet, et l’appui à la mise en place des CFPS.
Sur le plan technique, les avancées sont notables : les travaux de construction des centres sont évalués à 23% à Douala et à 55% à Edéa. De plus, 13 référentiels de formation ont été élaborés et codifiés, et plus de 1000 employés d’entreprises locales et internationales ont déjà été formés et certifiés dans des domaines cruciaux. Parmi ces domaines figurent la mécatronique automobile, le froid industriel, l’électromécanique de maintenance industrielle, la conduite de véhicules lourds, le contrôle technique, la gestion du transport routier, et la logistique. Seize conseillers-formation ont également été formés, marquant un bilan initial très encourageant.

Le secteur privé au cœur de l’initiative
Le président du GECAM, Célestin TAWAMBA, a exprimé sa fierté d’accueillir la première sortie officielle du MINEFOP à son siège, soulignant l’importance de cette collaboration. Il a insisté sur la nécessité de “former utile“, car “former ne suffit pas”. Les entreprises, fortes de leurs attentes “légitimes”, sont pleinement associées au projet. M. TAWAMBA a également appelé à la mise à disposition rapide des ressources pour l’achèvement des travaux, et a remercié toutes les parties prenantes pour leur engagement.
Un moment fort de cette assemblée a été la signature d’un Mémorandum d’entente entre MOUNOUNA FOUTSOU (MINEFOP) et Célestin TAWAMBA (GECAM) pour la gestion et l’administration des CFPS de Douala et Edéa, officialisant cette collaboration essentielle.

Mise en place des organes de gouvernance
L’Assemblée générale a également procédé à l’élection des organes de gouvernance de chaque Groupement d’Intérêt Public. Ces organes sont composés d’un président, d’un vice-président, d’un commissaire aux comptes, d’un rapporteur, ainsi que de 10 membres (dont 3 du secteur public et 7 du secteur privé) pour le Comité de gestion. Les responsables des GIP de Douala et Edéa ont été félicités par le MINEFOP et les autres personnalités présentes, symbolisant leur prise de fonction et le début des travaux. Le secteur agro-industrie a été désigné pour Douala, et le secteur maintenance industrielle et transports et logistique pour Edéa.
Dans son discours de circonstance, Son Excellence MOUNOUNA FOUTSOU a rappelé que ce projet est le fruit du deuxième C2D entre le Cameroun et la France, en parfaite cohérence avec la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 et la Vision Cameroun 2035. Il a souligné que cette initiative s’inscrit dans un partenariat public-privé, tel que défini par les lois régissant le GIP et la Formation Professionnelle au Cameroun.
“La rencontre d’aujourd’hui, qui amorce les premiers pas des GIP-CFPS de Douala et d’Edéa, est l’occasion pour nous, les acteurs de la communauté de la formation professionnelle, d’œuvrer pour le développement intégral des ressources humaines de qualité dans notre pays, conformément à la SND30″, a déclaré le MINEFOP. Il a appelé à un “changement de paradigme”, une “véritable révolution de la Formation Professionnelle” voulue par le Chef de l’État, SEM Paul BIYA, pour orienter davantage les jeunes vers des formations adaptées aux besoins de l’économie, avec la participation de tous les acteurs : secteurs public et privé, société civile, parents, formateurs et apprenants eux-mêmes.