SOCIETE

Cameroun-ONU: Une coopération riche passée en revue par les journalistes du UN Press Club, le Minrex et le SNU

Written by Annette Olinga

À l’ocasion de la 78e journée des Nations Unies qui s’est célébrée au Cameroun du 17 au 27 Octobre 2023, les Journaliste des Nations Unies Unies réunis au sein du UN Press Club, ont échangé ce 27 Octobre avec le coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Cameroun et le représentant du ministère des Relations Extérieurs. Une occasion de plus, de mettre en lumière la coopération fructueuse entre les deux parties, renforcée par la mise en oeuvre du plan cadre de coopération pour le Développement durable des Nations Unies 2022-2026.

Une relation dense et diversifiée entre le Cameroun et le Système des Nations Unies depuis de longues dates, pour être plus précis, depuis le 20 Septembre 1960, date de l’admission du Cameroun au sein de cette instance internationale. Le Cameroun s’est joint à la communauté internationale pour célébrer la journée des Nations Unies sous le thème, Nations-Unies: Ensemble pour un environnement propre et lutte contre le changement climatique.

La relation entre les deux parties est caractérisée par :

  • les Visites de Hauts responsables onusiens au Cameroun (II)
  • le placement des camerounais dans les instances onusiennes (III),
  • le rôle du Cameroun dans l’architecture de Paix et de Sécurité des Nations Unies (IV) et enfin
  • la participation aux activités de l’ONU et le rôle du Système des Nations Unies aux efforts de développement du Cameroun (V)

le Cameroun a joué et continue de jouer une part active dans le fonctionnement des institutions onusiennes à travers:

  • Assemblée Générale

Le Président Paul BIYA a pris activement part aux grandes rencontres internationales tenues au siège de l’ONU à New York. A ces occasions, il a lancé des idées qui font date et qui méritent d’être entretenues en tant que labels camerounais. Il s’agit des expressions telles que : « Comité mondial pour l’éthique » ; « solidarité agissante » ; « mendiant de la paix ».

De plus, l’engagement personnel du Président Paul BIYA pour le règlement pacifique du différend frontalier entre le Cameroun et le Nigéria autour de la presqu’île de Bakassi par la CIJ, sous l’égide des Nations Unies, traduit son attachement au respect du droit international ainsi qu’aux idéaux de paix contenues dans la Charte de l’Organisation.  Le Cameroun a assuré la Vice-Présidence des 63ème  (2008-2009), 64ème  (2009- 2010) et 75ème  (2020 – 2021) Sessions de l’Assemblée Générale de l’ONU. Notre pays a également été membre du bureau des diverses commissions de l’Assemblée Générale.

Dans l’optique de renforcer sa présence au sein des grandes instances de l’Organisation, le Cameroun est candidat à la présidence de la 79ème Assemblée Générale des Nations Unies (2024).  

  • Conseil Economique et Social

Le Cameroun a été membre du Conseil aux périodes suivantes : de 2001 à 2003 ; de 2009 à 2011 ; de 2012 à 2014 et de 2017 à 2019. Lors de son premier mandat de membre, notre pays a assuré la présidence du Bureau du Conseil en 2001. Le Cameroun a siégé au sein de plusieurs commissions et institutions spécialisées de l’ECOSSOC :

– Comité Intergouvernemental de Bioéthique (CIGB) de l’UNESCO ;

– Conseil du Programme Intergouvernemental pour le Développement de la Communication(PIDC) de l’UNESCO ;

– Comité des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (ECOSOC)

– Conseil Exécutif de l’Organisation Internationale de Protection Civile (OIPC). Une camerounaise (Mme YAP MARIETOU assure actuellement les fonctions de Secrétaire Générale de l’OIPC) ;

– Conseil d’Administration de l’Union Postale Universelle (UPU) ;

– Conseil d’Administration de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) ;

– Conseil d’Administration de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) ;

– Conseil d’Administration du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUP) ;

– Commission Economique pour l’Afrique (CEA) dont le Bureau sous régional – Afrique Centrale est abrité par le Cameroun et la camerounaise Vera SONGWE en a été le  Secrétaire Exécutif (Mme Vera SONGWE);

  • Conseil de Sécurité

Le Cameroun a siégé comme membre non permanent du Conseil de Sécurité de 1974 à 1975, et de 2002 à 2003.  Le Cameroun a assuré la présidence du Conseil de Sécurité de l’ONU en février 2003, soit au plus fort des tensions internationales précédant l’invasion de l’Irak par les États-Unis d’Amérique.

  • Secrétariat Général

Les anciens Secrétaires Généraux des Nations Unies, MM. KOFFI ANAN (2000, 2002 et 2005) et BAN KI MOON (2010) ont effectué des visites officielles au Cameroun. De même, les Présidents des 64e et 65e sessions de l’Assemblée Générale, MM. Ali TRIKI (libyen) et Joseph DEISS (Suisse) ont effectué des  visites au Cameroun respectivement en mai 2010 et du 27 au 29 janvier 2011.

  • Cour International de Justice

Grâce à l’engagement résolu du Chef de l’Etat en faveur d’un règlement pacifique de la question de Bakassi par la Cour Internationale de Justice (CIJ), le Cameroun a su préserver et sauvegarder un intérêt majeur, à savoir son intégrité territoriale et sa souveraineté sur une partie contestée de son territoire. La mise en œuvre de la décision de la CIJ s’est poursuivie par une série de rencontres tripartites, avec le Secrétaire Général des Nations Unies comme acteur clé.

II/ les Visites de Hauts responsables onusiens au Cameroun

Les hautes personnalités suivantes du système ont eu à visiter le Cameroun :   Haut- Commissaire aux Droits de l’Homme (2001,2013 et 2019); Rapporteur Spécial pour le droit à l’alimentation (juillet 2012) et  Haut- Commissaire des Nations Unies aux Réfugiés (2010) ; Directeur Général de l’UNESCO (2010, 2014) ;  Directeur Général du FIDA (2006,2012) ; Directeur Général de la FAO (3 au  5 septembre 2015).

III/ le placement des camerounais dans les instances onusiennes

Suivant les statistiques actuelles sur la composition géographique du Secrétariat Général de l’ONU, notre pays compte environ une vingtaine de cadres à New York et près des trois cents fonctionnaires, toutes catégories confondues, dans diverses institutions ou organismes du système des Nations Unies notamment : le PNUD, l’UNICEF, le FNUAP et les Opérations de Maintien de la Paix. Des camerounais ont récemment exercé d’importantes fonctions au sein du Système onusien. Il s’agit notamment de:

  • Mme. Vera SONGWE au grade  de Secrétaire général Adjoint (USG) par son poste de Secrétaire Exécutif de la CEA à Addis Abeba,
  • M. Victor KISOB quioccupe le Poste de Sous-Secrétaire général, Directeur Exécutif Adjoint d’ONU-Habitat ;
  • M. Maurice KENGNE KAMGA, occupe encore le poste de  juge au Tribunal International du Droit de la Mer.

Dans sa volonté constante d’accroitre la participation du Cameroun à la vie de l’Organisation, le chef de l’Etat a joué un rôle majeur pour le placement de divers compatriotes à des hautes fonctions aux Nations Unies. L’on peut citer entre autres :

  • M. Jean Victor NKOLO, (P-5) du Département de l’information, Porte-parole du Président  de la 64e  session  de l’Assemblée Générale des Nations Unies et reconduit  à ce  poste pour la 65e session. Le 6 janvier 2012, Nommé responsable de communication au Bureau du Conseiller Spécial du Secrétaire Général pour l’Afrique et Porte-parole  du Président de la 69e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies ;
  • Claude ONDOBO à l’UNESCO, Directeur du développement et de la communication (1991- 2002) ;
  • Jacques BOOH BOOH, Représentant personnel du Secrétaire Général de l’ONU au Rwanda ;
  • Me Bernard MUNA, Procureur adjoint du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) de 1997 à 2002
  • Général TUMENTA Martin CHOMU, ancien Commandant de la force des Nations en République Centrafricaine (MINUSCA).
  • Emmanuel KALNGUI membre de la Commission des Limites du Plateau Continental de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer ;
  • M. Théophile NDOUGSA MBARGA , membre de la Commission Juridique et Technique de l’Autorité Internationale des Fonds Marins ;Ivor Richard FUNG, Directeur Adjoint du bureau des Nations Unies pour les affaires de désarmement;
  • Pr TETANYE EKOE, membre du Comité en charge de l’élaboration des normes au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS),
  • Martin CHUNGONG, Secrétaire Général de l’Union Interparlementaire. ;
  • Le Camerounais Constant LONKENG NGOUANA est depuis juillet 2016, le Représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI) en Jamaïque ;

IV/ le rôle du Cameroun dans l’architecture de Paix et de Sécurité des Nations Unies

Sous la Très Haute Impulsion du Chef de l’État, le Cameroun est un pilier essentiel de l’architecture de Paix et de sécurité des Nations Unies en Afrique en général et en Afrique Centrale en particulier.

En effet, en plus d’abriter certaines Représentations sous régionales des Nations Unies (Centre  Sous- Régional des droits de l’homme et de la Démocratie en Afrique Centrale, Centre Sous Régional d’information des Nations Unies), notre pays est également le siège de la Base Logistique Continentale de la Force Africaine en Attente et de l’École Internationale des Forces de Sécurité (EIFORCES). Il est important de relever que cette École est un centre d’excellence des Nations Unies dédié à la formation et au perfectionnement des personnels civils et militaires appelés à servir dans les Opérations de Maintien de la Paix.

Le Cameroun a pris part et continue de contribuer  à plusieurs opérations de maintien de la paix de l’ONU : au Cambodge, au Kosovo au Burundi, en Côte d’Ivoire, en RCA, en RDC, en Haïti et au Soudan.

La contribution du Cameroun à l’architecture de Paix et de Sécurité des Nations Unies en Afrique centrale s’illustre aussi par les contributions de notre pays aux débats au sein du Comité Consultatif Permanent des Nations Unies sur les Questions de Sécurité en Afrique Centrale (UNSAC). Sous l’égide de cette instance, en coopération avec les autres pays d’Afrique Centrale, il a initié la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX).

V/ Participation aux activités de l’ONU et rôle du Système des Nations Unies aux efforts de développement du Cameroun

La coopération entre le Cameroun et l’ONU se déploie dans divers domaines dont les plus visibles sont les droits de l’homme (A), le désarmement (B), le développement (C), la réforme de l’ONU (D)et l’établissement d’une plateforme de concertation avec le Système des Nations Unies (E).

A/ dans le domaine des droits de l’Homme

Le Chef de l’Etat qui a fait du respect des droits de l’homme et de la préservationde l’état de droit, l’un des objectifs majeurs des grandes réalisations, s’y attèle à travers la promotion et la protection de tous les droits humains reconnus et consacrés par nos us et coutumes.

A cet effet, le Cameroun a élaboré et déposé auprès des organes compétents des Nations Unies tous les rapports dus au titre des différentes conventions des droits de l’homme ratifiées par notre pays. Il a soutenu :

  • le 28 janvier 2009, devant le comité du CEDAW, son premier rapport périodique sur la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ;
  • le 14 janvier 2010, devant le CDE,  son 2e rapport périodique au titre de la Convention des droits de l’enfant, en mai 2017 son 3e rapport périodique ;
  • le 22 février 2010, devant le comité pour l’élimination de toutes formes de discrimination ;
  • les 28 avril et 7 mai 2010, devant le comité contre la torture, son 4e rapport périodique sur la mise en œuvre de la Convention contre la torture, les 7 et 8 novembre 2017 le 5e rapport périodique ;
  • les 19 et 20 juillet 2010, devant le Comité des Droits de l’Homme, son 4e rapport périodique au titre  du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ;
  • les 21 et 22 novembre 2011, devant le CDESC,  son 1e rapport périodique au titre de la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.
  • le 12 février 2014, devant le CEDAW, ses 4e et 5e rapports périodiques sur la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ;
  • les 18 et 19 août 2014, devant le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale, ses 19e  20e et 21e rapport périodique sur la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies  sur toutes les formes de discrimination raciale.
  • du 15 mai au 2 juin 2017 il a soutenu ses 3e, 4e, 5e, rapports périodique au cours de sa 75e session du Comité des droits de l’enfant;
  • du 16 octobre au 10 novembre 2017 il soutiendra son 5e rapport au cours de la 121e session du Comité des droits de l’homme ;
  • du 6 novembre au 6 décembre 2017,  il soutiendra son 5e rapport au cours de la 62e session du Comité contre la torture.

Le Cameroun au cours de l’Examen Périodique Universel, l’un des mécanismes novateurs du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) a été évalué par le Groupe de travail du CDH constitué des 47 Etats membres, respectivement  le 05 février 2009 et le 1er mai 2013, à Genève (Suisse). En mai 2018, il a été évalué pour la troisième  fois.

B/Dans le domaine du désarmement

Pupille des Nations Unies et fort de son attachement aux idéaux de paix qui sous-tendent la création même de l’Organisation,  le Cameroun s’est activement impliqué dans l’élaboration et l’adoption d’un instrument contraignant en matière de contrôle de la circulation des armes légères et de petit calibre (ALPC) dans notre sous région depuis la 30e session du Comité Consultatif des Nations Unies pour les Questions de Sécurité en Afrique Centrale tenue à Kinshasa (RDC) en 2010. Depuis l’entrée en vigueur de la Convention sous régionale de lutte contre les ALPC dite Convention de Kinshasa, le Cameroun assure la Présidence de ladite convention. Notre pays est également partie au Traité sur le Commerce des Armes (TCA) ainsi qu’à plusieurs autres conventions régissant les armes classiques.

S’agissant des débats inhérents aux armes de destruction massive, Etat partie au Traité de Non-Prolifération nucléaire, le Cameroun est  favorable au désarmement général et complet et milite de tout temps pour une utilisation pacifique (à des fins de recherche-développement) du nucléaire. 

Les positions du Cameroun sur les grandes thématiques liées aux désarmement se sont davantage faites entendre entre août et septembre 2010 d’une part et mai-juin 2021 lorsque notre pays a eu le privilège de présider la Conférence du Désarmement à l’Office des Nations Unies à Genève. En outre, il convient de relever que le Cameroun a eu ainsi l’insigne  honneur de présenter le Rapport d’Activités de cette institution devant la 65e  session de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York.

C/S’agissant du développement

Le système des Nations Unies (SNU) au Cameroun comprend 18 agences (BM, CEA, CINU, FAO, FMI, HCNUDH, HCR, OIT, OMS, ONUDI, ONUSIDA, PAM, PNUD, UIT, UNESCO, UNFPA, UNICEF, UNIFEM). Dans l’optique d’accompagner durablement le Gouvernement dans ses engagements visant à relever ses défis prioritaires de développement inscrits dans le Document de Stratégie Nationale de Développement à l’Horizon 2030, les deux parties ont communément adopté le Plan Cadre de Coopération pour le Développement Durable (UNSDCF) 2022-2026

Ainsi, dans le cadre de l’UNSDCF, les interventions des Nations Unies contribueront à l’amélioration de la qualité de vie de la population camerounaise en général et des conditions de vie des populations les plus vulnérables, les Populations déplacées internes, et, plus particulièrement, au renforcement du respect des droits humains, au relèvement du niveau de développement humain, ainsi que des institutions nationales publiques et privées, aux niveaux national et régional. 

C’est un document qui décrit les actions communes et les stratégies que les Nations Uniesentendent mettre en œuvre en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de développement de notre pays. Le plan cadre détaille les objectifs, les activités et les responsabilités de chaque Agence des Nations Unies tels qu’acceptés par le Gouvernement national. 

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D/ Le Cameroun et la réforme de l’ONU

Les négociations actuelles sur la réforme de l’ONU visent à rendre l’Organisation plus transparente, efficace, et légitime. S’il est vrai qu’elles se poursuivent plutôt sereinement en ce qui concerne la plupart des organes, tel n’est pas le cas s’agissant du Conseil de Sécurité. Les négociations intergouvernementales relatives à la réforme du Conseil portent sur 5 points principaux :

  • la question du droit de veto;
  • les catégories de membres;
  • la représentation régionale;
  • la taille et les méthodes de travail et
  • les relations avec l’Assemblée générale.

Dans ces débats, la position du Cameroun est la même que celle du Groupe Africain consacrée par le Consensus d’Ezulwini,à savoir : deux sièges non permanents, en plus des trois actuels et deux sièges permanents, avec tous les droits et prérogatives qui en découlent, y compris le droit de veto. Toutefois le Groupe se dit opposé par principe au droit de veto mais, il milite pour son maintien au profit de tous les membres permanents tant qu’il existera. La position du Cameroun telle que rappelée à maintes occasions par le Chef de l’État lors de ses allocutions aux Nations Unies, a de tout temps consisté à réitérer l’attachement de notre pays à la position commune africaine.

E/ Etablissement d’une plate-forme de concertation entre le Gouvernement camerounais et le système des Nations Unies au Cameroun.

Depuis l’année 2016 la Présidence de la République a marqué son Très Haut accord pour la création d’une plateforme de concertation réunissant les agences du Système des Nations Unies présentes au Cameroun, sous la conduite du Coordonnateur Résident du SNU et les différents Départements Ministériels impliqués dans la coopération avec le système des Nations unies sous la coordination du MINREX : c’est le Dialogue Politique Structuré (DPS) Cameroun-Système des Nations Unies. 

Il s’agit d’un mécanisme permettant de donner l’impulsion politique et stratégique à la coopération technique en renforçant les échanges de haut niveau. Il vise à :

  • procéder à l’évaluation périodique de la coopération du Cameroun avec l’ensemble des Agences du Système des Nations Unies.
  • promouvoir un dialogue politique régulier de haut niveau sur des questions d’intérêt commun ;
  • examiner la conformité des activités des Nations Unies au Cameroun avec les résolutions et décisions des Organes principaux et subsidiaires de l’ONU, ainsi que des Conseils d’Administration des différentes Institutions ;
  • renforcer la coopération et faciliter l’établissement d’un système de multilatéralisme effectif ;
  • donner une impulsion politique et stratégique à toutes les coopérations techniques sectorielles (politique, environnementale, économique, sociale, humanitaire, sécuritaire…) en apportant des réponses systémiques aux difficultés rencontrées de part et d’autre ;

La dernière session du Dialogue Politique Structuré entre le Gouvernement du Cameroun et le Système des Nations Unies s’est tenue le 08 juin 2023. 

Après les consultations d’usage, les deux Parties ont choisi de mettre en exergue les préoccupations portant sur l’Environnement à l’occasion de cette célébration. C’est ainsi qu’il a été convenu de focaliser notre attention commune sur l’objectif de développement N°13 en joignant la communauté internationale à : « Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions. »

Cet appel, qui vise à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des pays face aux aléas et catastrophes climatiques, se traduit à chaque échelle : via le renforcement de la coopération internationale au travers notamment de l’opérationnalisation du fonds vert ; via l’élaboration des politiques nationales ou via la sensibilisation des citoyens et la mise en place de systèmes d’alerte rapide.

En effet, ce choix est à la fois un choix de contexte et d’engagement politique.

S’agissant du contexte, la présente célébration se tient au lendemain du Sommet sur l’ambition climatique qui s’est tenu à New York le 20 septembre 2023 au siège des Nations Unies, à l’initiative du Secrétaire Général des Nations Unies, dans le cadre des réunions de haut niveau organisées en marge du débat général de cette 78ème session de l’Assemblée Générale.

Par ailleurs, elle se tient également à la veille de la 28ème édition de la Conférence Cadre des Nations Unies qui se tient cette année du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, en marge de laquelle les autorités Emiraties ont bien voulu organiser le premier Sommet Climat- Santé pour mettre en évidence l’impact du changement climatique sur la santé.

De plus, au moment où se tient cette célébration, se tient également à Nairobi, au Kenya, la 35ème Réunion des Parties au Protocole de Montréal sur les substances appauvrissant la couche d’ozone, à laquelle prend part une délégation camerounaise.

Plus proche de nous, cette célébration se tient pratiquement deux semaines après le drame du 08 octobre 2023 à Mbankolo, ayant causé de graves dégâts matériels et surtout plusieurs pertes en vies humaines.

Quelles que soient les causes attribuables à ce drame, nul ne saurait exclure l’impact des changements climatiques sur la perturbation des saisons et de la pluviométrie dans la survenue de catastrophes de ce type, toutes choses qui relèvent la pertinence du « Plan d’Action des Alertes précoces pour tous » pour l’Afrique lancé le 04 septembre 2023 à Nairobi, à l’occasion de l’ouverture du Sommet africain sur le climat.

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Annette Olinga

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