SOCIETE

Cameroun: Le manuel de procédure d’insertion des ex-combattants en cours de validation

Written by Annette Olinga

L’atelier d’élaboration du manuel de procédure du programme d’insertion des ex-combattants s’est tenu ce 29 Novembre au siège du CNDDR à Yaoundé en présence de toutes les parties prenantes qui y ont contribué. La cérémonie était présidée par le coordonnateur du Centre National de désarmement, de démobilisation et de Réinsertion des ex-combattants.

Un document qui retrace tout ce qui se fait déjà sur le terrain depuis la création du CNDDR, c’est le manuel de procédure d’insertion des ex-combattants. Les acteurs de terrain implémentent les missions du CNDDR depuis sa création ” En réalité, c’est la consolidation de ce que nous faisons déjà sur le terrain, qui aujourd’hui réuni dans un seul document, pour nous permettre d’avancer dans l’implémebtation des missions du CNDDR sur le terrain tel que voulu par le Chef de l’État” a fait savoir Oumar BICHAÏR, le chef de centre du CNDDR pour la région de l’Extrême-Nord.

Le manuel regorge ainsi l’ensemble des règles et procédures dans le cadre des DDR. “ Les DDR, c’est un processus, il ya beaucoup de choses, le désarmement, la démobilisation, la réintégration et, nous avons besoin des règles pour manager toutes ces procédures là. C’est pour ça que vous avez vu des gens qui sont venus d’ailleurs. C’est des partenaires qui travaillent avec nous depuis deux ou trois ans. C’est à l’issu de nos échanges que nous avons pu les choisir pour venir adapter les règles générales, à nos procédures,” a indiqué le coordonnateur du CNDDR Fai Yengo Francis.

Crée en 2018 par le décret N° 2018/719 du 30 Novembre 2018,  Le Comité a pour mission d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix du Chef de l’Etat en déposant les armes.

Objectifs du CNDDR

En matière de désarmement :

  • Accueillir, prendre en charge et désarmer les ex-combattants.
  • Collecter, répertorier et stocker les armes et munitions remises volontairement par les ex-combattants.
  • Prendre toutes les dispositions appropriées à la destruction des armes, munitions et explosifs – en liaison avec les autorités compétentes.

En matière de démobilisation :

  • Mettre en place des sites de cantonnement pour les ex-combattants et en assurer la gestion. L’encadrement des ex-combattants.
  • Apporter une assistance multidimensionnelle aux ex-combattants dans le cadre de leur préparation à un retour à la vie civile.

En matière de réintégration :

  • Prendre les dispositions nécessaires à la déradicalisation des ex-combattants.
  • Aider les ex-combattants à la réinsertion dans la vie civile via la formation, l’éducation, la mise à disposition d’outils et moyens de production ainsi que l’assistance à la création d’activités génératrices de revenus.
  • Mener des actions de sensibilisation et apporter une aide multidimensionnelle aux communautés les plus touchées afin de faciliter la réintégration des ex-combattants.

 
Selon les chiffres qui datent du 30 Mars 2023, 3280 depuis la création du CNDDR par le chef de l’État le 30 novembre 2018. L’Extrême-Nord, où la secte islamiste Boko Haram sévit, concentre le plus gros contingent, avec 2576 personnes. Dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest engluées dans une crise depuis six ans, ce sont respectivement 342 et 367 pensionnaires

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