En prélude aux scrutins de 2025 qui s’approchent à grand pas, le Conseil Électoral d’Elections Cameroon vient de lancer ce 11 Août, la plateforme nationale de concertation permanente avec les autres acteurs du processus électoral que sont les partis politiques, la société civile, les médias. Il s’agit de redynamiser à l’échelle nationale le processus électoral au Cameroun. L’activité était organisée en collaboration avec le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’homme et la Démocratie en Afrique.
Ils ont tous répondu présent ce 11 Août à Yaoundé, à l’ocasion du lancement officiel de la plateforme permanente entre Élecam et les autres acteurs du processus électoral. Les représentants des administrations de l’État, les institutions parapubliques, les partis politiques , les représentants du Commandement traditionnel, la société civile et les médias sont désormais réunis autours d’une plateforme permanente.
La dite plateforme est chargée de convenir des orientations visant l’opérationnalisation des plateformes régionales de concertation; organiser et veiller à la régularité et l’effectivité des plateformes régionales de concertation; adopter des programmes et modules de formation des acteurs du processus électoral ; définir et approuver le plan d’action annuel et les Termes de Réference des plateformes régionales entre autres.
La plateforme de concertation est placé sous l’hospice de l’inclusivité mais davantage de l’implication effective des acteurs à chaque phase du processus électoral. Il s’agit d’une ère nouvelle de l’animation de l’espace politico démocratique, celle d’une véritable interaction d’une dynamique sincère et transparente entre Élecam et les principaux acteurs du processus électoral d’où le thème retenu pour ce lancement ” L’implication des acteurs du processus électoral , gage d’élection inclusives , crédibles et apaisées au Cameroun.”
La plateforme se veut un moyen pour accroître l’engagement citoyen des jeunes, de renforcer la participation des femmes au soutien des projets d’impacts multiformes, d’accroître l’inclusion des groupes socialement vulnérables, de réduire les tendances à la violence pré et post- électoral entre autres. Pour l’atteinte de ces résultats, il faudrait favoriser l’innovation, la créativité , le partage d’informations et d’expériences, le renforcement des capacités institutionnelles ou encore d’assurer le dialogue privilégié franc et constructif avec les acteurs du processus.
Certains acteurs politiques ont tout de même émis des propositions en ce qui concerne le consensus et la participation des citoyens ” nous pensons qu’il faut commencer par la loi électoral, le code électoral qui définit les conditions des élections au Cameroun. Si ce code n’est pas consensuel, s’il n’a pas été adopté avec des mesures participatives, on se douterait qu’il puisse l’être. La principale préoccupation de la plateforme des partis politiques engagés pour la Réforme du code électoral, c’est que nous nous rattrapions au Cameroun, parceque le code actuel de 2012, n’a pas respecté les conditions des instruments juridiques auxquels le Cameroun a ratifié et ne respecte pas la constitution qui demande à tous les citoyens âgés de 20 ans de voter. La proposition qui ressort du document qui est prêt, veut que le vote soit obligatoire. Nous pensons qu’il faut des plateformes qui contribuent. Nous sommes prêts au niveau de notre plateforme. Avec les plateformes de l’organisation de la société civile, joint nos préoccupations. Élecam devrait prendre en compte les observations et les propositions de ces grandes plateformes qui sont représentatives des principaux partis politiques représentés a l’Assemblée Nationale, mais des associations des la société civile qui sont bien implantées dans le pays.
Au niveau de la structuration des organes de cette plateforme de concertation permanente, on aura à dire. On croit retrouver encore des acteurs qui ne devraient pas y figurer. Quand on voit tout le lot des membres du gouvernement qui reviennent, on pourrait justifier cela, mais pour nous, l’article 11 Alinéa 2 du code est clair : l’administration doit être représentée, les partis politiques , la justice et la sociéte civile qui est de nature plurielle. C’est clair que l’administration n’est qu’une partie prenante et on devrait faire attention à se retrouver encore avec les expériences du passé où on avait l’impression que c’était encore l’affaire de tout le gouvernement. Le Minat n’est plus un acteur privilégié parce qu’il est l’administration. Dans le cadre de notre proposition de modification, on commence par modifier l’article 12 de la composition du conseil électoral pour qu’il soit représentatif de tous ces acteurs là. Mais l’élément essentiel pour nous, c’est de prendre en compte les propositions de la plateforme des partis politiques et de la société civile” a fait savoir Patricia Tomaino Ndam Njoya le maire de Foumban.
Après le lancement de cette plateforme Nationale, Élecam a annoncé dans les prochains jours, le lancement des plateformes régionales de concertation permanente avec les autres acteurs au niveau régional.