Le président de la Commission nationale anti-corruption (CONAC) le Dr Dieudonné Massi Gams a rendu public ce 10 Novembre, le rapport sur l’état de la corruption au Cameroun.
Le rapport 2021 découle de l’exploitation de 96 contributions externes, contre 67 pour l’édition précédente.Au rang des innovations, 06 entreprises privée du domaine des industries extractives, ont contribué à l’élaboration de ce rapport. les CTD et les mairies ont envoyé 13 contributions; 28 entreprise publiques ont fait parvenir leurs contributions.
En 2021, la CONAC a reçu au total, 6705 dénonciations pour faits et pratiques de corruption contre 16067 en 2020. 3879 de ces dénonciations l’ont été par voie de courrier administratif, 2694 par des appels via le numéro vert 1517, 77 par courrier électronique et 55 par message WhatsApp au 658 26 26 82. Entre autres pratiques dénoncées:
– le monnayage de la signature de certaines autorités administratives et municipales;
– l’établissement de faux titres fonciers;
– la corruption lors des entrées dans certaines écoles de grandes formations;
– la vente illicite des médicaments dans certaines formations sanitaires;
– le détournement des fonds de certaines associations des parents d’élèves et enseignants (APEE) etc.
- l’arnaque pour l’établissement des certificats médicaux
- l’arnaque des automobilistes
la CONAC a répertorié 11 secteurs et administrations où les pratiques de corruption sont préoccupantes. Par ordre alphabétique, il s’agit de l’Administration territoriale, les collectivités territoriales décentralisées, le Commerce, les Domaines et les affaires foncières, l’Éducation, les Finances, les Forces de maintien de l’ordre, les Forêts et la faune, la Justice, les Transports routiers et la Santé.
L’augmentation est de 26.336.519.954 Fcfa contre 17.611.274.184 Fcfa en 2020 au titre des préjudices subis par l’État en 2021.
l’Etat du Cameroun perd ainsi, 43, 947 milliards de FCFA pour des affaires de corruption et des infractions assimilées, conformément aux investigations menées par la Conac, et aux décisions rendues par le Conseil de Discipline Budgétaire et financier (Cdbf) du Contrôle supérieur de l’Etat, et le Tribunal Criminel Spécial (TCS). Soit une hausse de 26,336 milliards de F en valeur absolue par rapport à l’année 2020, ou le même préjudice s’est établi à 17,611 milliards de FCFA, et 149,54% en valeur relative. Dans ce segment, la Société de recouvrement de créances (SRC) s’est particulièrement illustrée en causant des pertes de l’ordre 24,249 milliards à l’État pour des irrégularités observées dans la conduite de certaines procédures.