Le 11 février 2024, à l’issue de la parade du défilé de la fête de la jeunesse au boulevard du 20 mai, une rencontre a eu lieu entre les membres du gouvernement et les jeunes. Cette rencontre, présidée par le ministre de la communication, René Emmanuel SADI, avait pour objectif de promouvoir la mobilisation des jeunes afin de garantir leur participation à l’import substitution, axe majeur de la politique du chef de l’Etat en réponse aux différentes crises politiques qui ont eu lieu à l’Occident ces dernières années et qui nous ont permis de relever le niveau élevé de notre dépendance à l’importation.
Plusieurs ministres ont pris part à cette rencontre, notamment le ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, MOUNOUNA FOUTSOU, ainsi que les ministres d’Etat en charge de l’enseignement supérieur, du tourisme et des loisirs, et les ministres de la formation professionnelle, du travail et de la sécurité sociale, des domaines, du cadastre et des affaires foncières, du commerce, de la santé, des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat, de l’eau et de l’énergie, de l’élevage, des pêches et des industries animales, de la promotion de la femme et de la famille, de la fonction publique et de la réforme administrative, de l’agriculture et du développement rural, des postes et télécommunications et des mines, de l’industrie et du développement technologique.
Le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel SADI, a commencé par remercier le président de la République, son Excellence Monsieur PAUL BIYA, qui a bien voulu qu’une rencontre comme celle-ci se tienne depuis quelques années. Il a également remercié ses homologues pour leur présence massive. Il a ensuite expliqué que cette rencontre visait à aborder les sujets d’actualité et à soulever les préoccupations communes des jeunes. Il a cité le programme Youth Conneckt Cameroun, qui depuis son lancement a permis la connexion des jeunes avec les différents membres du gouvernement, la connexion de plusieurs jeunes entre eux et la création de plusieurs entreprises.
L’enjeu de cette rencontre avec les jeunes compatriotes était de leur permettre de mieux s’informer sur les opportunités offertes par la République afin de mieux se déployer. Il a invité ses pairs membres du gouvernement à répondre avec précision aux questions des jeunes avant de leur souhaiter à tous une bonne fête de la jeunesse.
Répondant à la question de savoir ce que le ministère du tourisme et des loisirs fait pour accompagner les jeunes dans la recherche et la création d’emplois, le ministre d’Etat BELLO BOUBA MAIGARI a rappelé que dans le secteur du tourisme, son ministère est l’organisme qui offre le plus d’opportunités en termes d’emploi. Il a poursuivi en parlant des différentes écoles de formation déjà en place et en cours de finalisation pour la formation des jeunes dans les divers métiers du tourisme et du loisir. Il a également évoqué les projets de développement touristique qui sont en cours ou en perspective, tels que le parc national de Waza, le lac Ossa, le mont Cameroun, les chutes de la Lobé, etc. Il a encouragé les jeunes à s’intéresser à ce secteur porteur et à se former aux métiers qui y sont liés.
Parlant à son tour des questions d’emploi décent et d’import substitution soulevées dans une question qui lui était adressée, le ministre d’Etat Jacques FAME NDONGO a parlé d’un système d’enseignement revisité et répondant aux exigences nouvelles. Il a énuméré les axes d’intervention recommandés par le président de la République. Tout d’abord, l’assurance qualité : les étudiants formés au Cameroun sont sans équivoque compétitifs dans tous les pays du monde. Ensuite, la professionnalisation des enseignements : les universités ont adapté les formations aux besoins de la société et, rejoignant le bord de l’import substitution, il a parlé des incubateurs dans les universités pour favoriser l’entrepreneuriat des jeunes. Il a ajouté que certaines universités s’auto-financent à partir des activités entrepreneuriales développées en leur sein. Il a parlé alors d’un cadre normé qui est en train d’être préparé afin que l’université camerounaise d’aujourd’hui soit une université entrepreneuriale.
Le ministre du travail et de la sécurité sociale, Grégoire OWONA, aux questions de transition générationnelle et de fuite des cerveaux qui lui étaient posées, a dit que la transition était tout d’abord naturelle, parlant du cycle de la vie commun à tous, mais aussi qu’elle était encadrée par le code du travail, qui prévoit des modalités de recrutement, de promotion, de retraite, etc. Pour les cas de fuite des cerveaux, il a dit que le gouvernement s’efforçait de créer un environnement propice à l’épanouissement des citoyens. Il a rappelé qu’il s’agissait là d’un problème mondial et qu’il exhortait donc, comme l’avait fait le président de la République, les jeunes citoyens à rester au pays et à contribuer au développement de la nation.
Interrogé sur ce qui est fait pour favoriser l’accès des jeunes aux produits made in Cameroun, le ministre du commerce, Luc Magloire MBARGA ATANGANA, a dit que des mécanismes sont mis sur pied pour favoriser les produits made in Cameroun sur le marché. Il a poursuivi en disant qu’il existe une dizaine de vitrines spécialisées dans la commercialisation des produits locaux, une initiative gouvernementale.
Il a évoqué la carte jeune biométrique qui est déployée par le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique, et qui permet aux jeunes d’avoir des prix préférentiels et de nombreux avantages dans les espaces de vente de produits ou de services. Par ailleurs, le ministre du commerce a encouragé les jeunes à l’entrepreneuriat et leur a dit que son département ministériel accompagnait la jeunesse en lui donnant une vitrine pour faire connaître leurs produits sur le site www.e-commerce.gov.com.
Abordant la problématique de la promotion de l’auto-emploi et du développement de l’entrepreneuriat jeunes, le ministre des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat, Achille BASSILEKIN III, a parlé des nombreuses initiatives mises sous le très haut patronage du chef de l’Etat son Excellence PAUL BIYA depuis plus de 3 ans déjà. Il a cité le Plan Triennal Spécial Jeunes porté par le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique et qui a permis de financer de nombreux jeunes locaux et même de la diaspora dans les projets de divers domaines. Il a parlé par la suite d’un programme porté par son département ministériel, le Fonds d’appui au prototypage (fonds proto) qui est un incubateur d’entreprise mis sur pied pour accompagner les meilleurs projets des jeunes en partenariat avec le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique. Il a exhorté les jeunes à prendre connaissance de ces nombreux projets et programmes.
La diaspora, qui n’a pas été mise en marge de cet échange et qui suivait en direct de bout en bout, s’est interrogée sur le phénomène d’émigration. C’est à présent au ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, MOUNOUNA FOUTSOU, de prendre la parole. Au sujet de la carte jeune biométrique, le ministre a dit que c’est une carte qui valorise le jeune. Elle permet de promouvoir à la fois la production et la consommation car la carte permet aux jeunes de consommer et à son frère de produire et donc plus les jeunes, qui représentent environ 70% des consommateurs, consomment à travers la carte jeune. Ceci aura un effet considérable sur la production.
Parlant de l’atteinte des objectifs de la Stratégie Nationale de Développement 2030, le patron de la jeunesse a souligné que les projets et programmes de son département ministériel sont en droite ligne avec ces objectifs. Au sujet de l’émigration évoquée par la diaspora, il a rassuré cette frange de la population camerounaise que son département les prend en compte. Il a cité le programme d’aide au retour et à l’insertion des jeunes de la diaspora ainsi que son sous-programme le diaspora and local youth joint venture qui accueillent ces jeunes, les connectent à leurs frères du terroir afin qu’avec eux, qui connaissent le terrain, ils puissent développer le pays.
Il a terminé par un plaidoyer de la part de la présidente du Bureau Exécutif National du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun, qui a sollicité une intensification des échanges avec les autres départements ministériels afin d’avoir plus d’arguments à donner à ses pairs et a remercié l’ensemble de ses homologues venus nombreux à cette rencontre.
D’autres ministres ont également pris la parole pour présenter les actions et les projets de leurs départements ministériels en faveur de la jeunesse, notamment dans les domaines de la santé,de l’agriculture, de l’élevage, de l’énergie, de la femme, de la fonction publique, etc. Les jeunes ont pu poser leurs questions, exprimer leurs attentes, leurs suggestions et leurs doléances. Les échanges ont été francs, constructifs et cordiaux. Les jeunes ont salué cette initiative du gouvernement qui leur permet de dialoguer directement avec les autorités et de se sentir impliqués dans la vie de la nation. Ils ont réaffirmé leur attachement aux idéaux de paix, d’unité et de progrès prônés par le président de la République.
Ils ont également manifesté leur volonté de s’engager dans l’import substitution, qui est selon eux une opportunité de créer de la richesse et de l’emploi, et de réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.