ECONOMIE

Cameroun: La CBC et le MINEPIA s’associent pour le Développement des Chaînes de Valeur Agricoles et de l’Élevage

Written by Annette Olinga

Ce 18 juin, une cérémonie de signature de convention de partenariat a eu lieu entre le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) représenté le ministre Dr.Taïga et la Commercial Bank – Cameroun (CBC) représenté par son Directeur Général. Cette convention vise à gérer la Facilité de Refinancement du Compartiment Chaînes de Valeur de l’Élevage et de la Pisciculture du Fonds de Facilitation de l’Offre de Crédit pour le Développement des Chaînes de Valeurs Agricoles, de l’Élevage et de la Pisciculture (2FC-CVAEP).


Le projet est mis en œuvre avec la contribution de la Banque Africaine de Développement et porte sur le développement de la chaîne de valeur de l’élevage et de la pisciculture. Son objectif est de mobiliser des ressources pour financer des activités d’investissement productif chez les producteurs.

La convention vise à encourager les banques à financer l’ensemble de la chaîne de valeur de production de l’élevage et de la pisciculture, notamment les élevages de volailles, de petits ruminants et de porcs. La CBC joue un rôle central en tant que partenaire financier dans ce projet.

Mécanismes de financement

La CBC agira soit en finançant directement ces entreprises, soit en utilisant des intermédiations via des établissements de microfinance. Après la signature de la convention, la validation des documents de financement se fera entre la CBC et les établissements de microfinance, ainsi qu’entre ces établissements et les bénéficiaires finaux.

Déblocage des fonds

Actuellement, les fonds sont au niveau de la Banque Centrale. Une fois la chaîne de financement mise en place, le gouvernement sollicitera le déblocage de ces fonds. Ils ne seront pas logés à la CBC, mais iront directement aux bénéficiaires finaux, soit directement s’ils sont clients, soit indirectement via les établissements de microfinance.

Enveloppe globale

L’enveloppe globale du projet s’élève à 14 milliards de francs CFA. Elle est répartie entre le financement des chaînes de valeur agricoles et celui des chaînes de valeur de l’élevage, de la pisciculture et de l’industrie animale.

Le problème résolu par la mise en œuvre du Fonds de Facilitation de l’Offre de Crédit pour le Développement des Chaînes de Valeurs Agricoles, de l’Élevage et de la Pisciculture :

Les PME et les OP camerounaises de manière générale et en particulier des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture constituent un important vivier économique pour la croissance, la promotion de l’entrepreneuriat, la lutte contre le chômage des jeunes et la lutte contre la pauvreté. Mais leur potentiel reste largement sous-exploité à cause, notamment, des difficultés des institutions financières à cerner leurs périmètres, l’absence d’information financières et comptables sur leur fonctionnement, l’incapacité de leurs promoteurs à planifier leurs activités, la persistance des asymétries d’information marquées par des situations d’asymétrie d’information et d’actions cachées. Ces causes, qui entraînent des risques, limitent les possibilités d’accès des PME aux financements. Prenant en compte cette situation, l’évaluation ex-ante du PDCVEP auprès des EMF et des promoteurs de PME des chaînes de valeur l’élevage et de la pisciculture a retenu trois grands problèmes qui limitent leur accès au financement et qui ont conduit à la mise en place de la Facilité de Refinancement: Les promoteurs n’accèdent pas ou peu aux financements moyens termes des EMF et que ces derniers ne disposent que de peu de ressources et à vue (d’où la mise à disposition du fonds pour des prêts à moyen terme); Les promoteurs estiment que les taux d’intérêts sont exorbitants, certains pratiquant le taux d’usure, alors que les EMF eux, avancent comme raison les risques de non remboursement qui atteignent parfois les 40% entraînant des pertes, des mises en demeure ou simplement de retrait d’agrément par l’autorité monétaire (d’où la mise à disposition du fonds à des taux annuels raisonnablement bonifiés de 3% HT pour le refinancement et de 14% TTC de sortie pour les EMF).

Parmi les raisons du non remboursement des crédits, l’évaluation a noté l’absence de l’esprit de crédit et la non maîtrise des aspects financiers par les promoteurs (d’où la promotion de l’esprit de crédit et le renforcement des capacités des promoteurs).

Domaines du financement

La Facilité de Refinancement apporte son concours dans les domaines ci-après : Acquisition des intrants (semences, poussins d’un jour, alevins, aliments, produits vétérinaires, etc.); Production, transformation et la commercialisation dans le sous-secteur élevage. pisciculture et industries animales; Acquisition des animaux pour la production et l’embouche; Acquisition et modernisation des unités de fabrique d’aliments: Acquisition et modernisation des infrastructures et équipements pour la production (tracteurs et accessoires, botteleuses, insémination artificielle, écloseries.


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